C’est une plaisanterie de mauvais goût qui lui a valu un procès au pénal devant la Cour intermédiaire. Poursuivi sous une charge de « bomb hoaxes », Stéphane Georges Mauritius sera fixé sur son sort le mercredi 4 mai.
« Mo ena une bombe », avait déclaré Stéphane Georges Mauritius, lorsque l’agent de sécurité de l’Airports of Mauritius Ltd (AML), Jean Michel Olivier Nallacoothee, s’est enquis auprès de lui de la présence d’objet anormal dans ses bagages.
Pour sa plaisanterie, ce Français de 46 ans a été traduit, le mercredi 27 avril, devant la Cour intermédiaire. Il est traduit en justice pour « bomb hoaxes ». Le délit a été commis le 27 janvier dernier à l’aéroport de SSR, Plaisance. Il est poursuivi en vertu de l’article 102 (2) et (3) du Code pénal. Ce mécanicien a plaidé coupable de la charge. Il est défendu par Me Ghanshyamdass Bhanji Soni.
Scanner
L’homme a vécu durant huit ans à Maurice. Il dit comprendre et parler le kreol. Marié à une Mauricienne, il est père de deux enfants de 11 et de 16 ans. Il vit entre Maurice et La Réunion. C’est le 20 décembre 2015 qu’il débarque à Maurice. Avec son fils de 11 ans, il sera hébergé par un ami, à Plaisance. Le 27 janvier, il se rend à l’aéroport pour embarquer pour La Réunion. Ses bagages sont passés au scanner. L’agent d’AML Jean Michel Olivier Nallacoothee lui a demandé s’il a quelque chose à déclarer. C’est alors qu’il a lancé : « Mo ena une bombe. » L’agent, surpris, reformule la question. Il obtient la même réponse. L’agent de sécurité lui ordonne alors d’attendre. Selon le Français, l’agent était furieux. Il lui affirme alors que c’était une plaisanterie. Toutefois, les policiers l’emmènent au poste pour une fouille méticuleuse de ses bagages. Le voyageur aura beau nier avoir une bombe dans ses effets et assuré que c’était une blague, il est retenu. Il présente ses excuses, rien n’y fait. Il demandera alors aux policiers de laisser embarquer son fils de 11 ans qui doit reprendre l’école. Dans le box des accusés, Stéphane Georges Mauritius soutient que depuis son arrestation, il est demeuré à Maurice. « J’ai un enfant malade. Je présente mes excuses à la Cour et je promets de ne jamais plus recommencer. » Son avocat, Me Ghanshyamdass Bhanji Soni, plaide pour l’indulgence de la Cour, car son client a coopéré avec la police. « Il a un casier judiciaire vierge et a promis de ne pas recommencer. Je demande qu’une amende lui soit infligée. » C’est le 4 mai prochain que la vice-présidente de la Cour intermédiaire annoncera la sentence.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !