Les membres du Parlement Populaire se sont réunis samedi pour décortiquer le Good Governance and Integrity Reporting Bill.
Pour Catherine Boudet, l’animatrice du Parlement populaire, ce projet de loi a tendance à « déformer » la logique des choses. « Si on n’étend pas le champ de la POCA (Prevention of Corruption Act), il ne sert à rien d’avoir une loi pour lutter contre l’enrichissement illicite », fait-elle ressortir.
Le syndicaliste Reeaz Chuttoo, également présent à cette session, estime pour sa part que ce projet de loi, piloté par le ministre Roshi Bhadain, doit être voté. Une telle loi, dit-il, aidera à faire la lumière sur l’enrichissement de certaines personnes. « Il n’y a aucune raison de rejeter ce projet de loi. Bien au contraire ! Il faut la soutenir, même si elle requiert quelques améliorations », poursuit le syndicaliste.
Priscilla Sambadoo, l’une des contestataires de la carte d’identité biométrique, a souligné que cette nouvelle loi sera au détriment de ceux qui cumulent plusieurs emplois et ne reçoivent pas de justificatifs pour prouver la provenance de leur argent. « Le concept de unexplained wealth, comme mentionné dans le projet de loi, concerne tout le monde. Beaucoup de Mauriciens s’adonnent à de petits boulots et n’ont pas de document pour attester du montant des revenus qu’ils engrangent », dit-elle.
Le combat contre la corruption doit commencer quelque part, a souligné Jean-François Koënig, autre intervenant à la session.
[blockquote]«L’esprit de cette loi est de freiner tout acte de corruption. Ce sont plutôt les personnes malhonnêtes qui ont des raisons d’avoir peur», devait-il ajouter.[/blockquote]
Le Parlement Populaire réunira la presse lundi pour formuler ses propositions.
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