Lors d’une réception organisée par la Hindu House - SAJ: «Je souhaite bonne chance à Pravind»

Le Premier ministre est revenu sur ses échecs électoraux passés et a parlé de « l’ingratitude » de l’électorat, dimanche, lors d’une fonction organisée par la Hindu House. SAJ n’a pas manqué de fustiger tant Paul Bérenger que Navin Ramgoolam. Quant à Pravind Jugnauth, il lui a souhaité « bonne chance »…

Comme d’habitude, le Premier ministre a été très direct dans ses propos. « J’avais dit à Pravind de ne pas faire de politique. Je lui souhaite bonne chance ». C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre, Sir Anerood Jugnauth, lors d’une cérémonie organisée par la Hindu House, dimanche, pour la fête Sankranti. Le Premier ministre n’a pas hésité, à cette occasion, à parler de « l’ingratitude » de l’électorat à son égard. « C’est grâce à moi que les conditions de vie des Mauriciens se sont améliorées et qu’il y a eu du progrès. Et pourtant en 1995, on m’a botté hors du pouvoir », devait souligner le chef du gouvernement. Ce dernier a, dans la foulée, rappelé la situation économique en 1982 et les « efforts » consentis pour sortir Maurice « de la pauvreté et du chômage ». SAJ s’en est aussi pris vertement à Navin Ramgoolam. «Le peuple a démontré tout de même sa sagesse aux dernières élections. Aujourd’hui, il n’y a plus d’immoralité à la tête du pays », selon lui. « J’espère que vous pourrez faire la différence entre le soleil qui vous illumine et la clé qui ouvre les coffres », devait aussi lancer SAJ sur un ton ironique. Paul Bérenger en a aussi pris pour son grade. « Nous savons tous quel genre de traître il est », a dit le Premier ministre qui a rappelé l’épisode du Remake 2000 entre le MMM et le MSM. « Le jour où vous referez confiance à Paul Bérenger et Navin Ramgoolam, vous irez vers le suicide », lâchera le chef du gouvernement. Abordant l’économie, SAJ a estimé que 2016 est « une année cruciale et de redécollage ». Il a souligné que le pays sera bientôt « un grand chantier », rappelant que le premier miracle économique avait tout de même pris quelques années à se concrétiser. Le chef du gouvernement a aussi abordé le volet social, parlant de violence en augmentation dans les familles, de viols, d’incestes, d’augmentation du nombre de divorces ou encore de la montée de l’alcoolisme. « Le gouvernement assume ses responsabilités, mais les associations socio-culturelles doivent aussi jouer leur rôle », estime le Premier ministre.