Le PTr est « foncièrement contre » le Good Governance and Integrity Reporting Bill (GGIR Bill) dans sa forme actuelle.
À l'Assemblée nationale les députés travaillistes voteront contre ce projet de loi et l’amendement constitutionnel y relatif, annonce le leader PTr Navin Ramgoolam en conférence de presse mardi soir 1er décembre.
Pour Navin Ramgoolam, « les amendements apportés au GGIR Bill ne sont que cosmétiques ». Il s’étonne aussi de la position du MMM sur ce projet de loi.
Le MMM a indiqué mardi soir 1er décembre que ses députés voteront l’amendement constitutionnel nécessaire pour que le GGIR Bill puisse être en ligne avec la Constitution.
Mais les députés mauves ne voteront pas pour le Good Governance and Integrity Reporting Bill, projet de loi présenté le 27 octobre en première lecture à l’Assemblée nationale par le ministre de la Bonne gouvernance Roshi Bhadain, et qui vise à combattre l’enrichissement illicite.
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MàJ > Navin Ramgoolam: «Cette loi comprend des implications graves pour le PTr»
Le PTr campe sur sa position sur le Good Governance and Integrity Reporting Bill. Mardi 1er décembre à l’issue du Bureau Politique (BP) des rouges, Navin Ramgoolam s’est expliqué sur les raisons de son désaccord. « Les amendements proposés à ce projet de loi ne changent rien de fondamental. Ils essayent d’amadouer l’opposition », a déclaré l’ancien Premier ministre en conférence à l’issue du BP. « Ils ont retenu des amendements proposés par le PTr mais cela ne change en rien de fondamental », a poursuivi le chef du PTr. Ce dernier a ainsi réitéré la position du parti : « Le PTr votera contre les amendements constitutionnels. » Pour l'ex-Premier ministre, tout cela reste « très dangereux » et comprend des implications qui peuvent être graves pour le PTr et les Mauriciens. Il a d’ailleurs cité une déclaration du vice-Premier ministre et ministre des Services publics Ivan Collendavelloo, qui avait selon lui déclaré que l’objectif de cette loi est de détruire le PTr. Navin Ramgoolam juge donc qu’il n’est pas nécessaire de venir avec une telle loi et qu’il suffit de maintenir les lois existantes, car il rappelle qu’il y a déjà tout un arsenal légal qui est en place sur la saisie des biens. « Le PTr n’est pas contre les lois capables de combattre la criminalité. Nou mem nou inn amenn lalwa. Si le gouvernement pense qu’il existe des lacunes, qu’il vienne consolider les lois existantes », a-t-il insisté. Navin Ramgoolam est aussi revenu sur deux exemples qui viennent démontrer que les amendements proposés ne sont que cosmétiques. Il a d’abord mis l’accent sur le processus de nomination. Pour lui, cela ne change rien, car bien que les nominations soient effectuées par le président de la République, c’est le Premier ministre qui aura le dernier mot. Ce qui, selon Navin Ramgoolam, amènera à la nomination des agents du MSM. Navin Ramgoolam s’interroge sur l’utilisation de l’argent saisi. Il estime qu’il y a un flou autour de cela et que cet argent peut aider à financer des "bribes" lors des campagnes électorales. Interrogé sur la position du MMM, qui votera pour les amendements constitutionnels mais contre le GGIR Bill, Navin Ramgoolam est "étonné". Navin Ramgoolam fait une nouvelle fois les éloges du leader PMSD Xavier-Luc Duval qui demeure pour lui un homme de principe : « Si al lor prinsip pa kapav vote sa lalwa la ! » <Publicité
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