Kcious s’attaque aux critères ESG

Kcious a procédé au lancement de sa nouvelle plateforme le 12 septembre. Luvna Arnassalon-Seerungen, CEO de la start-up, a expliqué qu’il s’agit d’un outil conçu pour éduquer, guider et accompagner les entreprises dans leur cheminement vers des pratiques durables. La plateforme se veut inclusive et pertinente pour toutes les entreprises. « Notre objectif est de faire en sorte que les entreprises puissent mettre en œuvre et suivre des stratégies ESG », a-t-elle fait ressortir.   

Pour le ministre des Finances, Kcious apportera le savoir-faire pour permettre aux entreprises de s’adapter avec les nouvelles normes en particulier, celles liés à l’ESG. Maurice étant un pays ouvert et tourné vers l’extérieur, il faudrait de plus en plus de compétences et que l’on s’adapte avec toutes les normes. « Les normes ESG deviennent de plus en plus importantes dans le monde. Toutes les grandes entreprises à travers le monde regardent les pratiques environnementales, sociales et de la bonne gouvernance lorsqu’elles commandent des produits d’importation », a argué Renganaden Padayachy. Pour lui, c’est une opportunité pour Maurice en termes de compétitivité par rapport à ses concurrents sur les marchés extérieurs. Le Grand argentier a encouragé les entreprises mauriciennes à adopter les normes pour que le pays continue de s’améliorer, d’avoir des marchés et à les fournir. « Le but, c’est qu’on ait des offres qui soient adaptées aux demandes. Maurice a signé des accords de libre-échange avec plusieurs pays et différentes zones. Nous avons devant nous 5 milliards d’individus que nous pouvons toucher hors taxe. Il faudra cependant respecter les normes demandées par ces zones », ajoute-t-il.   

Kcious a bénéficié du soutien d’Africa RISE pour la technicité de la plateforme. Cela concerna la mise en place pour l’identification et le traitement des informations. Manisha Dookhony, Economics and Market Reform Expert à l’EU Africa Rise Facility, a fait comprendre que l’objectif est de permettre aux entreprises de se situer quant aux critères économiques, environnementaux, sociaux et de gouvernance. « C’est important, car beaucoup de financement ont été mis en place par rapport à l’ESG. Il faut une évaluation. C’est un outil qui peut être utilisé en particulier par les banques pour leur analyse pour l’octroi d’un financement dans un cadre vert », a-t-elle avancé.  

Par ailleurs, l’apport de la MCCI, du ministère des Finances et de l’Union européenne pour un tel projet est significatif. Selon Manisha Dookhony, une telle plateforme doit être vulgarisée auprès des entreprises. D’ailleurs, Africa Rise soutient aussi le Rwanda et Madagascar. Les entreprises dans ces pays, à travers la chambre de commerce ou l’Economic Development Board de Madagascar sont en train de créer un cadre et un environnement pour soutenir les entreprises par rapport à l’ESG.