2025 marque le retour du critère 3 credits au niveau du School Certificate (SC) pour passer en Grade 12, et exceptionnellement, 2 credits pour les repeaters. Cette condition ouvre la porte aux élèves concernés vers des études académiques supérieures.
Passer en Grade 12 avec 3 credits obtenu en SC est désormais possible. Harrish Reedoy, président de la United Deputy Rectors and Rectors Union, estime que la décision d’abaisser les critères de promotion de cinq à trois crédits représente un changement significatif dans la politique éducative. Elle vise à répondre aux défis systémiques auxquels sont confrontés les élèves à travers le pays.
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« Initialement, certains membres de l’Union étaient réticents face à ce changement, craignant un impact potentiel sur les normes académiques. Cependant, après réflexion et analyse approfondies, nous comprenons et apprécions désormais la logique derrière cette politique. De nombreux collèges régionaux étaient privés d’élèves en Grades 12 et 13 malgré les ressources disponibles, y compris les salles de classe, les enseignants et les infrastructures nécessaires pour offrir ces cours. Cette situation non seulement sous-utilisait les infrastructures existantes, mais privait également les élèves de ces régions des opportunités d’éducation supérieure qu’ils méritent », indique-t-il.
Pour lui, cette mesure répond aux disparités dans l’accès à l’éducation, en particulier dans les régions défavorisées. De plus, elle permet une meilleure utilisation des ressources déjà allouées aux collèges.
Harmonisation des critères d’admission à l’enseignement supérieur
Une réunion s’est tenue entre les directeurs des institutions tertiaires publiques et le ministre de l’Enseignement supérieur, le Dr. Kaviraj Sukon, jeudi dernier. Ce dernier a soutenu : « Avec l’introduction des 3 crédits au niveau SC, nous discutons des nouveaux critères d’admission. Ensemble, nous explorons les dispositifs que nous pouvons mettre en place pour aligner nos actions avec la philosophie du gouvernement d’ouvrir l’accès ».
Selon lui, la priorité est de voir comment les universités et les institutions de formation peuvent ajuster leurs critères d’admission. « Nous voulons que toutes les universités et institutions supérieures travaillent en synergie. Certaines institutions disposent de facilités que d’autres n’ont pas. Nous allons coordonner nos efforts pour le bien de tous. Nous allons également revoir les exigences d’entrée dans les universités et le calendrier des activités », a-t-il ajouté.
Il a également mentionné que l’objectif est d’offrir des opportunités. Le ministre explique que chaque université a la flexibilité de déterminer les nouveaux cours nécessaires pour ses étudiants. De plus, il est crucial de proposer régulièrement de nouvelles formations, mais cela doit se faire, tout en maintenant les cours existants qui peuvent encore susciter de l’intérêt.
Dr. Kaviraj Sukon indique : « Nous nous penchons sur le minimum requis pour qu’un étudiant puisse entrer à l’université. Notre but est de mettre toutes les universités ensemble, d’harmoniser nos actions pour favoriser une collaboration. Ainsi, les bibliothèques, les ressources en ligne et les salles spécialisées seront mises à disposition de tous les étudiants ». Par la suite, le ministre prévoit de rencontrer ceux du secteur privé et les représentants de syndicats cette semaine.
Dr. Dinesh Hurreeram, Directeur Général de l’Université de Technologie de Maurice, a déclaré : « Le ministre nous a partagé sa vision pour l’éducation supérieure et nous en avons fait de même. Maintenant, nous avons une direction claire. Tous les partenaires sont d’accord pour que le secteur devienne plus florissant. Nous aurons des réunions régulières avec le ministre et les officiers pour aller de l’avant. Notre objectif est d’offrir des opportunités aux étudiants. Nous souhaitons que les élèves obtiennent leurs 2 A level après deux ans d’études ».
Le MITD dispensera des formations dans différents secteurs clés
Le Mauritius Institute of Training and Development (MITD) compte 19 centres de formations professionnelle à travers le pays. De plus, il y a deux nouveaux centres de formation situés à Triolet et à Flacq. Ces derniers offrent de nombreuses possibilités aux jeunes ayant étudié jusqu’au School Certificate (SC).
Le MITD offre une vaste gamme de formations techniques et professionnelles aux jeunes. Elles sont spécialement conçues pour aider les étudiants à acquérir des compétences pratiques et théoriques afin de se préparer au monde du travail. Elles couvrent divers secteurs, offrant ainsi des possibilités d’emploi et de développement de carrière dans des domaines spécifiques en pleine demande sur le marché de l’emploi à Maurice.
Les étudiants ayant réussi le SC peuvent postuler pour les cours de niveau National Certificate Level 4, parmi les différents cours proposés. Le MITD propose des cours menant au National Certificate et au Diploma (NC2, NC3, NC4, NC5 et NC6). Les étudiants n’ayant pas réussi le SC peuvent aussi trouver une alternative en suivant un cours au niveau NC3. Une voie est disponible pour les stagiaires afin de progresser vers les niveaux NC4, NC5, puis vers le diplôme.
Les détails des formations proposées et les possibilités d’inscriptions sont disponibles sur le www.mitd.mu, ainsi que dans tous les centres du MITD et au quartier général de Phoenix. Les inscriptions pour les cours de NC3 sont déjà ouvertes. Toute une gamme de cours est proposée dans différentes filières au niveau du National Certificate Level 4 et Level 5.
Les formations sont comme suit : NC5 in business process services, Brevet de Technicien (1) Mécanique Automobile (2) Production et Maintenance Industrielle (3) Electrotechnique et (4) Bâtiment, NC3/NC4 in Information Technology, NC4 Professional Sales, NC4 Travel & Tourism, NC3 Food Production (Cuisine), NC3 Front Office (Réception), NC3 Tour Guiding, NC3 Leisure and entertainment, NC3 Villa Service, NC3 Housekeeping, NC3 Restaurant & Bar, NC3 Pastry Production (Pâtisserie), NC3 Bakery (Boulangerie).
D’autres cours au niveau du National Certificate Level 3 sont aussi disponibles. Ce sont : Electrical Installation Works, Refrigeration & Air Conditioning, Light Engine Mechanics, Engineering Machining and Tool Making, Tractor & Heavy vehicle Mechanics, Automotive Body Repairs, Automotive Spray Painting, Automotive Mechanics and Electronics, Pre-Press, Plate Making and Machine Printing, Sheet Metal Fabrication, Industrial Machine Maintenance, Welding, Plumbing, Landscaping, Security Services, Aluminium Joinery, Wood Technology, Care for Elderly & Disabled, Early Childhood Care and Development, Art & Craft, Beauty Therapy, Hairdressing, Hydroponics Operations et Textile Product Manufacture
Sayadaly Maudarbocus, directeur du MITD, explique : « Le National Certificate Level 3 permet aux stagiaires d’acquérir des connaissances, des compétences pratiques et l’attitude nécessaire au sein du travail. Avec les programmes de niveau supérieur National Certificate Level 4, ils se familiarisent à certains concepts techniques et apprennent à maîtriser les interprétations analytiques. Des connaissances et des compétences générales liées au métier sont enseignées au niveau supérieur du National Certificate Level 5 et du brevet de technicien. Quant au diplôme national, il permet aux stagiaires d’acquérir des connaissances approfondies dans leur domaine de formation ».
Panoplie de cours dans les Polytechnics Mauritius Ltd (PML)
Polytechnics Mauritius Ltd (PML), existe depuis 2017. Depuis sa création, il offre une panoplie de cours aux étudiants ayant obtenu 3 credits au niveau du School Certificate (SC) ou du General Certificate of Education (GCE). Yamal Matabadul, CEO de Polytechnics Mauritius précise qu’il y a une série de cours disponible pour ceux ayant obtenu 3 Crédits et plus. D’ailleurs, depuis vendredi Polytechnics Mauritius organise des Journée Portes Ouvertes pour orienter les étudiants de SC et de HSC vers des carrières techniques supérieures. Il compte aujourd’hui plus de 5 500 étudiants, sept campus et plus de 40 certificats, diplômes et des Top Up degrees, avec un taux de réussite de 98,7%.
L’objectif de ces activités qui prennent fin ce dimanche au 10e étage, Shri Atal Bihari Vajpayee, Ébène, Cybercity, est d’aider les étudiants à faire le bon choix de carrière. Hormis les jeunes sortant du secondaire, les chômeurs et les professionnels cherchant à se reconvertir ou à se perfectionner peuvent aussi se déplacer.
Témoignages
Raffick Soobadar, manager du Collège Labourdonnais : « Une performance impactée par le manque de professeurs »
Raffick Soobadar, manager du Collège Labourdonnais, exprime sa déception face aux résultats de ses élèves, qui tournent autour de 80 %. Les garçons ont un taux de réussite de 78 %, tandis que les filles atteignent 79 %. « Je suis déçu par ces résultats. Chaque année, nous avons un taux de réussite d’ au moins 90 % », déclare-t-il.
Il pointe principalement le manque d’enseignants comme la cause de cette sous-performance. « Le manque accru d’enseignants a un impact direct sur notre travail. Je blâme Mme et M. Luchoomun pour cela. Ils doivent prendre leurs responsabilités. Il n'y a pas d’ enseignants à cause des lois en place, et cela prive nos élèves d’un enseignement de qualité », fait-il ressortir.
Raffick Soobadar critique également l’absence de soutien financier. « L’ancienne administration de la PSEA n’a pas débloqué les fonds nécessaires pour investir dans les ressources et les infrastructures. Cela affecte les performances des enfants », s’indigne l’intervenant.
Selon lui, cela fait maintenant deux ans qu’il y a un manque d’enseignants dans certaines matières, comme l'informatique. « Nous n’avons pu recruter car il y avait critères imposés par le gouvernement sortant. Je garde espoir que les choses vont changer avec le nouveau gouvernement qui a déjà revu les critères de recrutement », conclut-il.
Sacrifices et travail pour réussir
Filhaan Neeamuth, âgé de 17 ans, est un étudiant du Collège Labourdonnais et habite à Résidence La Cure. Il a obtenu 4 distinctions et 2 Credits, un résultat dont il est fier. « Je remercie le Créateur, ainsi que mes enseignants qui m'ont guidé. Je suis bien content de ces résultats. C’est le fruit de beaucoup de sacrifices et de travail », confie-t-il.
Bien que les résultats du PSAC de Filhaan n’étaient pas ceux d'un ‘high flyer’, il considère ce succès au niveau du SC comme un accomplissement important. « J’ai beaucoup prié et j’ai travaillé dur. Même si mes résultats au PSAC n’étaient pas exceptionnels, j’ai été motivé de poursuivre mes études et de réussir », explique-t-il.
Filhaan poursuivra ses études dans la filière scientifique. « Mon aspiration est de travailler dans la médecine, être docteur, ou ingénieur », précise-t-il. Il remercie également ses parents qui travaillent à leur propre compte dans la couture et son frère aîné pour leur soutien. « Mes parents m’ont toujours encouragé et investi dans mon éducation. C'est un sacrifice de leur part, et je veux les honorer », ajoute-t-il.
En dépit de sa réussite, Filhaan reconnaît que l'effort a été de longue haleine, notamment avec des nuits passées à réviser et à travailler sur des Past Papers. « Je travaillais jusqu’à tard. Cela demande des sacrifices », conclut-il, en conseillant à ses camarades de persévérer. « Il faut faire des sacrifices et être conscient de l'investissement de nos parents dans notre éducation », dit-il.
Une année difficile mais...
Anastasie, 17 ans, étudiante au BPS, admet ne pas être entièrement satisfaite de ses résultats, mais trouve aussi une forme de contentement. « Ça a été une année difficile, je n’ai pas été très présente à l’école car j’étais malade. Mes enseignants s’attendaient à pire, ils trouvent incroyable que j’ai pu réussir à passer », raconte-t-elle.
Anastasie a été à l’école seulement six mois au lieu des neuf habituels. « Si ce n’était pas pour le nouveau gouvernement, je n’aurais pas pu passer en Lower Six avec le critère de 5 Credits. J’ ai pu en avoir trois. Cela me permet de poursuivre mes études », renchérit-elle.
Pour l’avenir, elle envisage plusieurs options. Elle pense à s'orienter vers le français, la sociologie, le ‘travel’ ou l’art pour le HSC. Elle se concentre désormais sur la possibilité de devenir avocate ou de se lancer dans la psychologie après ses études. Elle est conscience qu’elle doit redoubler d’effort pour réussir.
Un challenge relevé avec fierté
Tikshay Gunness, 18 ans, étudie au Modern College à Flacq. Il a récemment obtenu 3 Credits, un résultat qu’il considère comme un véritable défi. « C'était un challenge pour moi, mais je suis content d'avoir réussi. C’est la deuxième fois que je prends part au SC et je suis satisfait de revoir les critères de passage, passés de 5 à 3 Credits », soutient ce dernier.
Tikshay se prépare maintenant pour le Lower Six et envisage une filière en design. « J’aimerais devenir ingénieur dans le domaine de l’architecture. J’aime beaucoup ‘design’ les plans de maisons », explique-t-il.
L’habitant d’Olivia dit avoir beaucoup travaillé sur des Test Papers et préparé ses révisions. « Je suis satisfait de mon travail et très fier d’avoir passé mes examens », dit-il.
Tikshay remercie ses parents, ses enseignants et ses camarades pour leur soutien. « Je leur suis vraiment reconnaissant, ils m’ont bien soutenu », avance-t-il.
Trois Credits comme opportunité
Sara Jafar, du Collège Labourdonnais, est originaire de Rose-Hill. Admise depuis le Grade 7 dans cet établissement, elle a obtenu trois crédits, un résultat qu'elle considère comme un soulagement. « C’est un bon début, et je trouve que c’est un avantage pour moi que le gouvernement ait décidé de laisser monter les enfants qui obtiennent trois crédits au lieu de cinq », explique l’ado de 17 ans.
Sara n’a pas encore choisi sa filière pour le HSC. « Je n’ai pas encore décidé, mais j’ai envie de faire de la psychologie, même si c’est un choix compliqué. » Elle admet avoir révisé un peu plus à la veille des examens. « C'était difficile, mais le collège et mes enseignants m’ont été d’une grande aide », indique cette dernière.
Elle voit ses trois Credits comme une opportunité pour progresser. « Cela me permet de monter. Je n’ai pas besoin de refaire, mais il faut travailler plus pour améliorer mes résultats », lance l’intervenante.
L’insatisfaction malgré l’effort
Âgée de 20 ans, Preety Daby, non-voyante depuis sa naissance, a pris part aux examens du SC. Étudiante à la Jugdambi State Secondary School, elle est accompagnée dans son parcours scolaire par sa tante et ‘carer’, Yashoda. Elle n’est cependant pas satisfaite de ses résultats.
« Je l’accompagne à l’école depuis le secondaire », explique Yashoda. Les examens ont été particulièrement difficiles pour Preety. « C’était un peu tough. Elle a un lecteur pour l’aider, et elle a pris part aux examens en braille », explique Yashoda qui l’accompagnait pendant les épreuves, attendant à l’extérieur de l’école jusqu’à ce que Preety termine ses examens.
Bien que Preety ait réussi à passer ses examens, elle n’est pas satisfaite des résultats. « Elle n’a pas obtenu les résultats escomptés », précise Yashoda.
Le deuxième jour des examens a également été difficile pour Preety. « Elle était un peu découragée, surtout qu’elle avait trois papiers à passer ce jour-là », raconte la tante. Mais malgré cela, elle a continué.
Preety souhaite enseigner le braille un jour. « Elle fait de son mieux, même si ce n’est pas facile », souligne sa tante. Elle reste déterminée à surmonter les obstacles pour réaliser ses rêves.
Travail acharné et fierté
Kimberley St Cyr, 18 ans, habite à Beau-Bassin et est élève au BPS. Cette année marque sa deuxième participation aux examens du SC. Elle avait obtenu 4 Credits lors de sa première tentative. « J’étais vraiment déçue de mes résultats la première fois. J'ai dû reprendre, et cette fois, j’ai eu 6 Credits. Je suis très fière », déclare-t-il.
Kimberley se dit soulagée après avoir reçu ses résultats. « Je savais que je devais doubler, voire tripler mes efforts pour réussir cette année. Même à l’école, mes enseignants m’ont soutenue et encouragée. J’ai commencé à prendre des leçons supplémentaires, surtout en mathématiques. J’ai obtenu un C alors que la dernière fois j’ avais obtenu un E. Ce qui me rend très fière », se réjouit-elle.
En français et en anglais, elle a également amélioré ses performances, passant de la note B à la note A. « J’ai fait beaucoup d’efforts et cela a payé », confie Kimberley. Le travail acharné et le soutien de sa famille, de ses amis et de ses enseignants ont été essentiels pour sa réussite. « Ils m'ont encouragée à faire mieux pour le HSC, et pour l'avenir, je veux devenir psychologue ou thérapeute », espère-t-elle.
2 credits pour les repeaters pour passer en Grade 12
Cette année exceptionnellement, les repeaters du SC pourront passer en Grade 12, s’ils ont un minimum requis. Cela concerne les élèves ayant obtenu deux credits ou un Grade C dans deux matières, en plus d’une réussite en anglais. Les autorités veulent donner le maximum de chance aux enfants mauriciens, affirmant que leur place est à l’école.
Harrish Reedoy avance que cette disposition constitue un autre aspect essentiel de cette réforme. Il souligne également qu’il n’y a pas de différence pour la gestion de ceux obtenant 3 credits et 2 credits, puisqu’ils peuvent puiser dans des matières qu’ils n’ont pas prises au niveau de la SC, mais acceptable en Grade 12. « Elle reflète une approche innovante, reconnaissant qu’un examen unique ne détermine pas tout le potentiel d’un élève et que chacun mérite une seconde chance pour réussir. Bien que l’Union ait initialement proposé en 2024 d’abaisser les critères de promotion à quatre credits afin de trouver un équilibre entre flexibilité et rigueur académique, nous soutenons pleinement cette mesure aujourd’hui. Nous croyons qu’elle a le potentiel de réduire considérablement les taux d’abandon scolaire, surtout dans les collèges régionaux et de promouvoir l’équité éducative à l’échelle nationale ».
Cependant, nous dit le président, pour que cette politique réussisse, elle doit être soutenue par des interventions solides, y compris des programmes de soutien scolaire, du mentorat et un accompagnement personnalisé pour les élèves entrant en Grade 12 avec un nombre réduit de crédits. « Nous exhortons les décideurs politiques à veiller à ce que les écoles, en particulier dans les régions comptant un grand nombre d’élèves en difficulté, soient dotées des ressources et des formations nécessaires pour répondre à leurs besoins ».
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