Yacoob Ramtoola de BDO: «Nous n’avons audité aucune compagnie du groupe BAI»

« Je voudrais préciser que la BDO n’a jamais audité une quelconque compagnie du groupe BAI et encore moins ses subsidiaires. Nous étions l’auditeur d’un fonds d’investissements connu comme le Bramer Property Fund pour lequel nous avons soumis des rapports à différents “stakeholders” jusqu’à 2013 », réagit sur Radio Plus Yacoob Ramtoola, Managing Partner chez la firme d’expert-comptable BDO, après les critiques émises contre BDO dans le rapport nTan sur l’affaire BAI rendu public vendredi matin 29 janvier.

Dans son rapport, nTan a égratigné les firmes d’audit KPMG et BDO. La firme singapourienne se demande si ces deux sociétés avaient émis des « qualified audit opinions », et comment la BAI a pu continuer à récolter des fonds de ses milliers de clients avec autant de facilité. Yacoob Ramtoola, qui était aussi Special Administrator du groupe BAI, interrogé par Radio Plus vendredi après-midi 29 janvier, explique que BDO avait effectué un audit du fonds d’investissements, connu comme le Bramer Property Fund, qui n’était pas un subsidiaire du groupe BAI. Toute la question, dit-il, avait été discutée au niveau de la Financial Services Commission (FSC). « Le Bramer Property Fund lui-même a investi massivement dans le groupe BAI et dans les immobiliers utilisés par ce groupe. Bien sûr, nous avons mis beaucoup d’accent sur les évaluations, les investissements dans les banques et dans les compagnies listées en bourse. En ce faisant, nous nous sommes basé sur les rapports que nous donnent des experts », explique Yacoob Ramtoola qui répondait aux questions de Nawaz Noorbux. Nawaz Noorbux : N’avez-vous rien trouvé d’anormal lorsque vous avez effectué cet exercice d’audit de ce fonds d’investissements ? Yacoob Ramtoola : Un fonds d’investissements est régi par la FSC. Le seul hic c’est que le Bramer Property Fund avait des investissements importants à la BAI ou dans les filiales de ce groupe. Et lorsque nous avons audité les comptes, nous ne pouvions savoir si ces filiales jouissaient d’une bonne santé financière. La firme KPMG n’a pas voulu réagir.