«La prévalence du VIH/Sida parmi les injecteurs de drogue est en hausse. » C’est ce que maintient Kunal Naik, chargé de plaidoyer à l’organisation non gouvernementale (ONG) Collectif Urgence Toxida (CUT). Il réagit à un communiqué du ministère de la Santé qui vient démentir les informations publiées dans notre édition du vendredi 22 avril 2016.
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Selon le communiqué, « les responsables des organisations non gouvernementales mènent une campagne basée sur des faussetés concernant la recrudescence alléguée du virus du sida chez les toxicomanes ». Le ministère de la Santé réfute ainsi les arguments de CUT et de Pils publiés dans l’article en question. Il évoque un « flagrant démenti à ces ONG qui rendent publiques des informations qui ne sont pas basées sur les faits ». Les deux ONG avaient indiqué que la prévalence du VIH/sida chez les usagers de drogue par voie intraveineuse semble reprendre une tendance à la hausse. Si le taux est passé de 92 % en 2005 à 31 % en 2014, il est remonté à 35 % en 2015. C’est la hausse notée l’an dernier qui interpelle les ONG. La chargée de plaidoyer de Pils, Nudhar Bundhoo, reconnaît la volonté du ministère de la Santé d’agir dans la transparence en fournissant régulièrement aux ONG des chiffres sur la situation du VIH/Sida à Maurice. Elle fait, toutefois ressortir que les statistiques sur lesquelles se basent les ONG ne sont pas des chiffres inventés. « En tant qu’ONG luttant contre le VIH/sida, nous souhaitons que le ministère nous explique comment après une baisse dans la prévalence du VIH/sida chez les injecteurs de drogues, une augmentation a été observée pour 2015. » Et de faire ressortir qu’aucune hausse n’a jamais été notée auparavant, cela depuis l’introduction du programme de réduction des risques en 2006.
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