Le conflit entre le ministre de la Santé, Anil Gayan, et le directeur de PILS, Nicolas Ritter, loin de s’estomper. Ce dernier a de nouveau donné la réplique au ministre lors de l’émission le Grand Journal de Radio Plus dont il était l’invité, mardi.
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Interrogé par Jean-Luc Émile quant à son absence à l’ouverture officielle de l’atelier de travail organisé par le ministère de la Santé à l’occasion de la Journée mondiale contre le Sida, Nicolas Ritter a expliqué qu’il avait déjà informé le ministère qu’il serait malvenu pour lui d’être présent aux côtés du ministre Anil Gayan, et de prendre la parole en pareille circonstance, tout en rejetant sa politique concernant la méthadone. Il a également rejeté les accusations d’une ancienne employée de PILS, qui a pris position en faveur du ministre, en expliquant que cette personne en veut à l’organisation parce qu’elle a été licenciée après avoir été trouvée coupable de faute grave par un comité disciplinaire. Nicolas Ritter a réitéré son invitation aux autorités à venir vérifier les livres et les comptes de PILS, qui sont audités deux fois l’an, dans un souci de transparence afin d’avoir le coeur net quant au fonctionnement de l’organisation. Il s’est défendu de s’être rendu à La Réunion aux frais de l’organisation pour se faire soigner, arguant qu’il a droit à un traitement gratuit à l’île soeur étant détenteur d’un passeport français par sa mère.
Sensibilisation
Pour ce qui est des avancées dans la lutte contre le SIDA, Nicolas Ritter a déclaré que le nombre de nouveaux séropositifs par mois est en baisse, étant passé de 50 à 30. Il estime néanmoins que les prévisions de l’ONUSIDA d’éradiquer le mal d’ici à 2030 sont tout à fait réalistes. Maurice peut parvenir à un tel résultat moyennant que les autorités se mettent d’accord avec ceux qui travaillent sur le terrain, et avec PILS en particulier, quant aux moyens à mettre en place pour atteindre un tel objectif. Pour cela, le travail de sensibilisation doit essentiellement se faire auprès des communautés les plus à risques, à savoir, les drogués, les travailleuses du sexe, les homosexuels et les prisonniers. Point de vue que partage également Shamima, de l’association Parapluie Rouge qui travaille à la sensibilisation des prostituées. Ancienne travailleuse du sexe, elle a expliqué sur les ondes de Radio Plus que les difficultés qu’éprouvent les prostituées dans leur métier et le manque de compréhension de certains clients quant à l’importance de rapports protégés pour réduire la prolifération du VIH Sida.
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