SME Development Scheme: la formule de prêts sans garantie séduit

Les Petites et moyennes entreprises ont toujours été un élément important, mais le secteur n’a pourtant jamais pu prendre son envol. Et si le SME Development Scheme présenté par le gouvernement en place était la formule gagnante ? L’arsenal visant à faire du secteur des Petites et moyennes entreprises (PME) la colonne vertébrale de notre économie se met en place. Deux institutions en particulier auront la tâche de donner vie à l’ambition du gouvernement de créer une nation d’entrepreneurs : la ‘one-stop shop’ MyBiz, qui s’occupera de l’encadrement des entrepreneurs, et la MauBank, qui offrira le financement dans le cadre du SME Development Scheme récemment lancé. Les éléments clés du scheme sont notamment un financement à un taux bonifié de 3,4 %, soit 1 % inférieur au taux directeur. Pour le ministère des Finances, l’élément clé est l’octroi par la MauBank de prêts sans garantie. Une solution que n’offrent pas les banques commerciales existantes. Raj Katigen Runghen, agriculteur, est un de ces entrepreneurs qui ont rencontré maintes difficultés pour développer son business. « J’ai pour projet de commercialiser des légumes surgelés, malheureusement, je n’ai jamais eu le soutien des banques ou des institutions publiques. Face aux nombreux obstacles, j’ai également dû abandonner un projet de production de lait, fromage, beurre, etc. Un projet qui, sur le long terme, aurait pu générer environ 20 000 emplois. Les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement sont une planche de salut pour nous les entrepreneurs », explique notre intervenant. Reza Bhoyroo, entrepreneur dans le domaine de l’informatique, salue également les nouvelles mesures. « Combien de personnes ont des idées intéressantes, mais doivent les abandonner faute d’accès au financement. Pour lancer mon entreprise, j’ai dû offrir toutes sortes de garanties. Le montant de Rs 10 milliards accessible sans garantie est un grand pas en avant pour les PME. Certes, on ne devrait pas s’attendre à ce que 100 % des projets qui seront financés seront une réussite, mais on peut espérer que du lot, une ou deux entreprises deviennent sur le long terme des conglomérats. C’est réconfortant pour nous entrepreneurs de voir le gouvernement faire cet ‘extra mile’ », dit-il.

Sridhar Nagarajan: «Les PME stagnaient»

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10640","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-16702","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"350","height":"420","alt":"Sridhar Nagarajan"}}]]Pour Sridhar Nagarajan, Chief Executive Officer de la MauBank, « une portion des micro-entreprises devrait, avec le soutien de la MauBank et de MyBiz, devenir une petite entreprise dans trois ans ». « Dans ce même laps de temps, une partie des petites entreprises devrait se transformer en une entreprise moyenne. Alors que dans 3 à 5 ans, 5 à 10 % des entreprises moyennes devraient devenir de grandes entreprises. Par le passé, cela n’arrivait jamais, les PME stagnaient et cela ne rend pas service à l’économie », dit-il. Pour avoir accès au financement de la MauBank, les entrepreneurs doivent obtenir un SME Development Certificate. Ce sésame sera délivré par MyBiz à ceux dont les projets correspondent aux secteurs d’activité identifiés comme étant prioritaires. À savoir les Tic et l’exportation des services, les activités manufacturières, le Bio-farming et les activités agri-business à valeur ajoutée, l’aquaculture et les activités annexes à valeur ajoutée, les énergies vertes et renouvelables, l’artisanat, mais aussi tout autre secteur productif susceptible de générer des emplois. En effet, au Trésor public, on souligne que les dossiers seront traités « on a case to case basis ». Si un projet ne tombe pas dans la liste des secteurs prioritaires, cela ne signifie pas que le promoteur n’aura pas accès au financement. Si son projet est viable, il pourra lui aussi prétendre aux solutions financières de la MauBank.