Pour la professeure associée en médias et systèmes politiques à l’Université de Maurice, Roukaya Kasenally, donne son avis sur la réforme électorale, sur le financement des partis, tout en insistant sur le fait qu’il faut un nouveau pacte social, économique et politique.
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La question d’un système politique avec deux mandats pour le Premier ministre est souvent discuté. Est-ce une nécessité ?
Le besoin de renouveau politique est sur la table depuis déjà un moment maintenant. Au cœur de ce renouvellement se trouve la nécessité de donner de l’espace et des opportunités au sang neuf, aux jeunes et à plus de femmes pour faire partie de ce système politique. Nous savons pertinemment que la vie publique mauricienne est marquée par la dynastie politique, la politique ethnique et la ‘money politics’. Ces caractéristiques sont connues pour agir comme des barrières importantes pour ceux qui souhaitent faire de la politique. Parlant de la limitation du mandat à deux ans, cela a été spécifiquement appliqué aux systèmes présidentiels et rarement aux systèmes parlementaires. Maurice suit un système parlementaire et la Constitution du pays, plus précisément son Article 59 (3), stipule que « shall appoint as Prime minister the member of the Assembly who appears to him best able to command the support of the majority of the members of the Assembly ».
Pour répondre à ce problème, il est impératif que le leadership au sein d’un parti soit abordé dans ses instances afin d’assurer que le leadership du parti soit ouvert et hautement concurrentiel. Par exemple, en Angleterre, il y a des élections régulières et compétitives au sein des partis et, plus important, aussitôt qu’un parti sort vaincu d’une élection, le leader soumet automatiquement sa démission. Ce qui n’a jamais été le cas à Maurice.
Retrouvez cette interview dans son intégralité dans Le Dimanche-L'Hebdo
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