À Roche-Bois : une maison rénovée en deux jours

La compagnie EDCC, en collaboration avec TéléPlus et Xplik ou K, viennent en aide à une famille dans le besoin.

Le 21 décembre dernier, alors que le cyclone Cilida  rôdait dans les parages, rendez-vous a été donné par l’équipe d’Xplik ou K ainsi que celle de Téléplus, en collaboration avec les ingénieurs de la compagnie EDCC Ltd, pour la rénovation d’une partie de la maison de Clivie Ramasamy.

Au total, ce sont approximativement 30 personnes qui se sont mobilisées pour effectuer les travaux. L’alerte cyclonique de niveau 2 n’a pas empêché les ouvriers de mettre la main à la pâte.

Quand Clivie Ramasamy, la mère de famille, a appris la bonne nouvelle sur place, elle était loin de se douter que sa maison allait enfin être rénovée par un bon samaritain. Au bord des larmes et très émue, elle n’a pas cessé de remercier son bienfaiteur. « Mersi bokou, mo pa kone kouma pou remersie zot. Monn resevwar enn zoli kado pou Noel. Mo pa kone kouma pou remersie zot », a-t-elle dit en admirant son nouveau toit. Entretemps, les arrangements avaient déjà été faits pour qu’un membre de sa famille puisse l’héberger le temps de la rénovation

Clivie Ramasamy, âgée de 54 ans, avait sollicité l’aide d’Xplik ou K le 30 janvier pour la rénovation d’une partie de sa maison qui tombait en ruines. La quinquagénaire ne pouvait pas assurer les travaux, car elle faisait face à des difficultés financières, mais également à des complications de santé.

« J’ai subi au total trois AVC (accident vasculaire cérébral) et je ne possède plus toutes mes capacités. De plus, je suis paralysée du bras droit et je ne peux plus travailler », explique cette mère de deux enfants. « Je suis séparée de mon époux depuis plus d’une dizaine d’années et j’ai élevé mes deux enfants toute seule », explique Clivie. Cette dernière nous a expliqué que ses capacités financières ne lui permettent pas de pouvoir rénover sa maison. « Je ne travaille pas en raison de ma paralysie. De surcroît, je suis asthmatique et j’ai dû faire une demande pour pouvoir obtenir une pension pour vivre convenablement. Il y a déjà des officiers qui sont venus me voir et j’attends la lettre de la Sécurité sociale pour toucher ma pension », confie la quinquagénaire.

Insécurité dans la maison

Selon les dires de Clivie, personne n’est à l’abri d’un danger dans cette modeste demeure où elle a vécu deux des cyclones des plus dévastateurs qui ont affecté l’île. « J’ai connu les cyclones Carol en 1960 et Gervaise en 1975. À chaque fois, nous avons pu reconstruire et remettre notre maison en état avec de la tôle, mais celle-ci a été endommagée au fil du temps », souligne la mère de famille. Toutefois, à chaque averse, nous avons peur. Nous devons utiliser de nombreux récipients pour récupérer l’eau de la toiture qui fuit et l’eau s’accumule dans une des chambres. « L’eau traverse l’arrière-cour d’un voisin et s’accumule dans le couloir de notre maison. Récemment, lors des grosses pluies, nous avons dû aller dans un centre de refuge de la région, ce à plusieurs reprises. Cette situation est insupportable », se plaint Clivie.

Enfant adopté malgré la pauvreté

Une leçon de vie, c’est ainsi qu’on peut décrire la situation de cette famille. Au total, elles sont sept personnes qui vivent dans cette maison. En sus de ses deux enfants, Clivie héberge également sa belle-sœur âgée de 60 ans qui se prénomme Lola Remila. Cette dernière explique qu’elle élève seule deux enfants. « J’élève Kevin (prénom modifié) depuis son plus jeune âge. Il est orphelin et je l’ai pris en charge, car il ne connaît pas les membres de sa famille. Depuis, il me considère comme sa propre mère », raconte la retraitée. « Je vis chez Clivie depuis une quarantaine d’années. On se partage les tâches ménagères, mais on s’occupe chacune de nos enfants », explique Lola.

Un bénévole au grand cœur

C’est au cours du mois de décembre que Seeva Durmoo, directeur de EDCC Ltd, a pris contact avec la rédaction pour venir en aide à la famille Ramsamy. «  Nous sommes ravis de faire une telle action. Cela représente quelque chose de spécial pour tous les ouvriers ayant évolué et contribué à la rénovation de cette maison », dit-il. « En cette veille de Noël, la magie de Noël a opéré à Roche-Bois. Cette famille méritait un toit décent au-dessus de sa tête pour se sentir en sécurité et nous avons pu relever le défi de le faire en deux jours, un temps record, malgré  les conditions cycloniques », explique-t-il. « Je salue également les ouvriers qui ont bravé le mauvais temps cyclonique pour continuer les travaux. Le regard et l’expression sur le visage de Clivie nous font plaisir », a-t-il déclaré.

En collaboration avec la municipalité de Port-Louis et suite au mot d’ordre du maire, le nécessaire a été fait pour avoir une benne à ordures pour enlever tous les débris de la précédente toiture qui est désormais un lointain souvenir.