En juin 2015, Maurice comptait 46 000 chômeurs. Parmi, l’on retrouve des détenteurs de diplômes d’ingénieur. Pourtant des opportunités existent. Tour d’horizon.
De nombreux détenteurs de diplômes en ingénierie ont choisi de ne pas devenir des ingénieurs professionnels. Pourtant les salaires offerts aux ingénieurs certifiés sont intéressants. Dans la fonction publique ou dans un corps paraétatique un ingénieur certifié pourrait toucher entre Rs 27 000 et Rs 95 000. Dans le privé, les salaires d’un ingénieur professionnel varie entre Rs 30 000 à Rs 500 000.
Yousouf Cheddy, secrétaire de la Government Professional Engineers Association (GPEA) affirme que bien qu’on recense de nombreux ingénieurs chômeurs, il est faux de dire que les opportunités sont inexistantes. « Ce qui manque, ce sont des ingénieurs certifiés par le Council of Registered Professional Engineers» lance-t-il.
Khalil Elahee, Associate professor et également ancien « Head of Department of Mechanical & Production Engineering » à l’Université de Maurice, indique que plusieurs étudiants, après avoir terminé leurs études, se tournent vers d’autres filières.
[panel contents="Ingénieur industriel
Ingénieur marine
Ingénieur civil (surtout avec les villes intelligentes)
Ingénieur de systèmes
Ingénieur en environnement" label="Les métiers porteurs dans l’ingénierie" style="info" custom_class=""]
« J’ai personnellement connu au moins un millier de diplômés durant les quinze dernières années à la Faculté d’ingénierie. Seulement environ une centaine d’entre eux sont devenus des ingénieurs professionnels et cela est tout à fait normal », déclare l’Associate professor.
La plupart des diplômés ont trouvé de l’emploi dans des créneaux qui n’ont rien à voir avec leurs études.
Yousouf Cheddy abonde dans le même sens, et rajoute que plusieurs ingénieurs se sont aussi tournés vers d’autres pays pour trouver un emploi. « Le continent africain attire, mais d’autres se retrouvent aussi dans des pays comme le Canada et l’Australie. Travailler à l’extérieur est cependant un choix que beaucoup de chômeurs ne font pas , car ils ont des contraintes financières ou familiales », fait ressortir le secrétaire du GPEA.
Même constat de la part de Khalil Elahee, qui revient sur les opportunités qui se présentent aux ingénieurs. « Il faut savoir que l’Afrique est un chantier immense que ce soit en matière d’énergies renouvelables ou de besoin d’infrastructures nouvelles. Il y a aussi l’industrie océanique qui sera créateur d’emplois. De plus, le potentiel de faire de nos gradués des chercheurs dans le domaine énergétique existe bel et bien. Certains étudiants, avec le soutien de l’Energy Efficiency Management Office, ont développé une application pour téléphone portables qui aide à économiser l’énergie au quotidien dans le contexte local », avance-t-il.
Quant à Yousouf Cheddy, il met l’accent sur la nécessité de se spécialiser pour pouvoir gravir les échelons. Il conseille à tous les diplômés de s’y appliquer.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !