La compagnie d’aviation nationale devrait terminer son année 2017/2018 sous pression avec une compétition accrue et une hausse du prix du pétrole d’un trimestre à l’autre.
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« La concurrence accrue rencontrée ces dernières années s’accentue d’autant plus qu’un déséquilibre s’est désormais installé entre la surcapacité aérienne et la capacité d’accueil limitée, notamment au niveau de l’hébergement », fait ressortir Air Mauritius dans ses commentaires accompagnant son bilan financier pour les neuf premiers mois de son année fiscale 2017/2018. « La volatilité du prix du carburant et des taux de change sera un défi majeur et des actions fortes sont envisagées pour réduire les risques que comportent ces deux éléments critiques sur nos coûts. »
Un facteur qui échappe au contrôle de toute compagnie d’aviation est le prix du carburant. Et le Jet A-1 constitue le plus important élément dans le coût opérationnel. Durant le trimestre, le prix du carburant est passé de 48,6 à 58,6 dollars le baril de Brent, soit une augmentation de 17 %, tient à souligner Air Mauritius.
Au terme des trois premiers trimestres, Air Mauritius, qui a l’État comme actionnaire majoritaire, a vu ses profits après impôts chuter de 63 % en comparaison à la période similaire de 2016/2017, arrivant donc à Rs 403 millions (10 millions d’euros). Les revenus de la compagnie sont, eux, en hausse de 3,4% pour se hisser à 388,7 millions d’euros. Pour le troisième trimestre (octobre à décembre 2017), les bénéfices ont été de Rs 150 millions. Cette performance, rappelons-le, a été réalisée pendant une période riche en investissements majeurs, notamment les deux premiers Airbus A350-900 ainsi que l’investissement dans le produit et la formation avec une fréquence plus élevée sur plusieurs destinations.
« L’évolution du réseau se poursuit avec l’augmentation des dessertes en Europe, en Asie, en Afrique, en Australie et dans la région. La compagnie compte ainsi stimuler la demande et transformer Maurice en un hub stratégique pour la région », explique Air Mauritius. « La compagnie compte passer à cinq vols sur Singapour, quatre vols sur Durban et sept sur Mumbai par semaine. Sur le plan régional, la desserte de Moroni, aux Comores, est envisagée. »
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