Pauvreté extrême : il attend une maison de la NHDC depuis 15 ans

Faizal Hoosainbeg, 48 ans, marié et père de famille, habite rue Paul Tourreau à Port-Louis. Ce vigile vit dans des conditions extrêmes et attend une maison de la NHDC... depuis 15 ans.

Il vit dans un logement qui appartient à un de ses proches. La maison est faite de tôles et comporte une seule pièce dans laquelle, cette famille a dû installer sa cuisine. Hélas, l’habitation tombe en ruines et Faizal craint qu’elle ne cède tôt ou tard. Où ira-t-il se loger avec sa famille si cela se produisait ?

Depuis 2003, Faizal dit avoir entrepris des démarches pour bénéficier d’une maison de la NHDC. Il s’est inscrit à plusieurs reprises pour obtenir un logement à Vallée-des-Prêtres, Cité la Cure ou à Mont-Goût. En juillet 2016, il a reçu une lettre lui demandant de venir remplir des formulaires auprès la NHDC, afin qu’il puisse obtenir un logement à Mont-Goût.

Faizal avait complété toutes les formalités pour l’octroi d’une maison. « Je réponds à tous les critères exigés par la NHDC pour être bénéficiaire d’une maison. On m’a dit qu’il faudrait effectuer un dépôt de Rs 90 000 et d’avoir en main Rs 20 000 pour régler d’autres frais : l’électricité, l’eau et les frais de notaire. Mon argent est prêt », assure-t-il.

La semaine dernière, Faizal a perdu tout espoir après avoir reçu une lettre de la NHDC qui l’informait que sa demande a été rejetée pour l’attribution d’une maison à Mont-Goût.

« Je suis découragé et je ne comprends pas comment ma demande a pu être rejetée, alors que j’ai produit tous les documents requis. Et surtout que je me trouve dans une situation vraiment difficile. Kot mo pe reste li vremen difisil, lakaz la coule partou e delo rantre mem par anba », nous confie Faizal.

La rédaction d’Xplik ou K a contacté la NHDC pour lui demander de considérer le cas de Faizal, vu les conditions extrêmes dans lesquelles vit sa famille. L’organisme a consenti à proposer une maison NHDC dans la localité de Pamplemousses. Les unités de ce complexe seront livrées d’ici le début de l’année 2018.

En désespoir de cause, Faizal nous a répondu qu’il n’a d’autre choix que d’accepter cette proposition, précisant toutefois qu’il aurait préféré obtenir une habitation à Mont-GoIût.