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Opération coup de poing à Pont Blanc : les autorités partent à la chasse aux pratiques illégales du gaz ménager

L’opération était un effort conjoint du ministère du Commerce, la police, les pompiers et la National Land Transport Authority. Selon le ministre Michael Sik Yuen, plus de 400 bonbonnes sont entreposées dans le garage de Pont Blanc.

Les autorités ont fait une descente à Pont Blanc, vendredi après-midi, ciblant un garage de réparation automobile qui s'était transformé en centre illégal de stockage et de revente de gaz pour les véhicules. Lors de cette descente, plus de 300 bonbonnes de gaz ont été découvertes sur place, bien au-delà des limites autorisées, suscitant de fortes inquiétudes quant à la sécurité.

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Le propriétaire du garage proposait d'installer un système permettant aux véhicules de fonctionner au gaz ménager et de remplir les réservoirs avec ce gaz. Cette activité, strictement interdite, était pratiquée sans respecter les normes de sécurité élémentaires.

L’avantage pour les automobilistes était qu’ils n’avaient plus besoin de dépenser une grosse somme pour remplir le réservoir par de l’essence ou du diesel. L’entrepôt, qui présentait des risques importants d’explosion, employait également deux ressortissants népalais en situation irrégulière. Ces derniers ont été arrêtés et feront l’objet d’une procédure de déportation.

Le propriétaire, quant à lui, sera poursuivi pour plusieurs infractions, notamment pour stockage illégal de matières inflammables et pour emploi de travailleurs sans permis.

Une intervention multisectorielle

L’opération, menée conjointement par la police, les pompiers, et la National Land Transport Authority (NLTA) et le ministère du Commerce, a été saluée par Michael Sik Yuen. Sur place, le ministre du Commerce et de la Protection des Consommateurs a dénoncé cette activité illégale, soulignant les conséquences de telles pratiques sur la population.

« Quand on voit la quantité de gaz ici, même dans les stations-service, il est interdit de conserver plus de 137 bonbonnes. Aujourd’hui, on a compté plus de 300 bonbonnes, et je pense même qu’on dépasse les 400 », a-t-il déclaré.

Le ministre a également mis en lumière l'impact de ce commerce sur la pénurie de gaz domestique, particulièrement ressentie en décembre. « Ces pratiques illégales aggravent la situation pour les consommateurs, qui doivent parcourir de longues distances pour trouver une bonbonne de gaz », a-t-il ajouté. Selon lui, il ne s’agit pas d’une pratique isolée. « On a une liste et on va faire des descentes partout », précise-t-il.

Michael Sik Yuen a également évoqué un problème récurrent dans l’utilisation du gaz domestique à des fins commerciales, notamment dans certains restaurants et hôtels. « Ces commerçants agissent ainsi pour économiser de l’argent, mais cela prive les familles de gaz pour cuisiner. Ce n’est pas acceptable », ajoute-t-il. 

Le ministre a rappelé que l’opération de Pont Blanc s’inscrivait dans une série d’actions pour réguler le marché et renforcer la sécurité. Il a, par ailleurs, annoncé des mesures législatives à venir : « Nous allons changer la loi pour la rendre plus sévère. Le gaz doit être disponible pour que les gens puissent en acheter pour cuisiner chez eux ».

Des risques pour la sécurité publique

Au-delà de la question de l’approvisionnement, le stockage massif de bonbonnes et l’utilisation de gaz comme carburant pour les voitures posent des dangers significatifs. « Bien qu’on soit à l’extérieur, on sent une forte odeur de gaz », a noté le ministre. Ce dernier a également souligné que l’utilisation de gaz domestique dans des véhicules représente un risque pour la sécurité publique.

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