Après une rencontre, le vendredi 27 décembre, après la réunion du conseil des ministres, le comité interministériel, présidé par le Premier ministre, va se concerter une nouvelle fois le lundi 30 décembre pour discuter de la contre-proposition du Royaume-Uni sur le dossier des Chagos.
Il nous revient qu’il y a « des avancées positives » sur le dossier, « mais pas suffisamment ». Ce qui semble cependant être une certitude à ce stade, c'est qu’une délégation mauricienne se rendra à Londres au début janvier dans le cadre des discussions. Une équipe britannique était à Port-Louis la semaine dernière, toujours dans le contexte des discussions.
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Le ministre des Affaires étrangères, Ritesh Ramful, et l’Attorney General, Gavin Glover, n’étaient pas présents, car ceux-ci sont absents du pays. Les deux devraient être de retour d’ici lundi. Le premier est en Inde et représentera la République de Maurice lors des funérailles nationales de l’ancien Premier ministre indien, Manmohan Singh, ce samedi 28 décembre. Gavin Glover se trouve pour sa part à La Réunion.
Les discussions avec le Royaume-Uni portent sur la durée du contrôle britannique de 99 ans renouvelables sur Diego Garcia, l’autorisation accordée par l’ancien gouvernement mauricien au Royaume-Uni et inscrite dans l’« accord politique » du 3 octobre, pour « exercer les droits souverains de Maurice » sur Diego Garcia.
Le troisième aspect est le côté financier de l’accord jugé insuffisant par le gouvernement mauricien. Le 17 décembre, Navin Ramgoolam avait déclaré à l’Assemblée nationale que « Maurice a clairement indiqué que, bien qu’elle soit toujours disposée à conclure un accord avec le Royaume-Uni, le projet qui nous a été présenté est un document qui ne produirait pas les avantages que la nation pourrait attendre d’un tel accord. Par conséquent, Maurice a soumis des contre-propositions au Royaume-Uni afin qu’un accord qui sert au mieux les intérêts de Maurice puisse être conclu ». La semaine dernière, le Royaume-Uni a soumis des contre-propositions qui sont à l’étude.
Au niveau du gouvernement britannique, il y a, selon les médias britanniques, un certain empressement pour conclure un accord qui satisfasse les deux parties. Toutefois, le gouvernement mauricien n’est pas pressé et veut trouver un accord satisfaisant dans un délai raisonnable.
Le « joint statement » émis par Londres et Port-Louis, le 20 décembre, indique que « les deux pays ont réitéré leur engagement à finaliser un traité dans les plus brefs délais, dont les termes garantiront le fonctionnement sûr, efficace et à long terme de la base existante sur Diego Garcia, tout en reconnaissant que Maurice est souverain sur l’archipel.
De plus, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, fait face à une pression qui va en s’accentuant en Angleterre de la part de l’opposition. Les négociations, si elles aboutissent, feront l’objet d’un traité, mais aussi d’un texte de loi qui devra être adopté par l’Assemblée nationale britannique.
Selon certains médias britanniques de premier plan, Keir Starmer souhaite boucler le dossier sur une note positive avant la prestation de serment, le 20 janvier, de Donald Trump comme président des États-Unis. Ce dernier serait contre une rétrocession de l’archipel des Chagos à Maurice.
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