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Nandanee Soornack : «Nous aurions voulu préserver l’emploi»

La patronne d’Airway Coffee égratigne Yuvraj Thacoor, le liquideur,  pour la situation dans laquelle se trouve sa société. Elle se pose également des questions sur la décision d’Atol d’interdire à ses salariés l’accès au niveau 1 de l’aérogare mais pas au niveau 2.

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Comment expliquez-vous les déboires d’Airway Coffee à un mois des fêtes de fin d’année ? 
Cette situation est actuellement traitée au niveau juridique. Airport Terminal Operations Limited (Atol) a délibérément interdit aux salariés de la société d’avoir accès aux points de vente, limitant ainsi nos opérations. Airway Coffee est toujours en quête d’un recours juridique afin que nous puissions travailler et éviter que des salariés ne se retrouvent sans emploi. Un accord avait été conclu avec Atol. L’on se pose toujours la question de savoir pourquoi elle nous permet d’opérer au niveau 2 de l’aérogare mais pas au niveau 1.

Pourquoi Airway Coffee n’a-t-elle pas réglé ses dettes auprès d’Atol et Airports of Mauritius (AML) ? Elle faisait pourtant des profits.
Il y a un litige à propos du montant réclamé par Atol et AML. La montant de la dette n’a pas encore été établi, Airway Coffee ayant effectué plusieurs paiements au moment voulu mais Atol ne les a pas acceptés. Entre autres, nous avons pu établir que les réclamations d’Atol pour les frais de télécommunications étaient overcharged. N’oublions pas non plus qu’AML et Atol doivent Rs 18 millions à Airway Coffee.

“Airway Coffee a fait des investissements massifs à l’aéroport avant de pouvoir offrir un service de qualité.”

Airway Coffee n’avait aucune expérience dans le service traiteur lorsqu’elle a décroché ce contrat. Qu’en est-il exactement ?
Airway Coffee a obtenu le contrat après un appel d’offres. Atol a examiné avec minutie notre offre et a estimé que nous respections tous les critères. L’expertise du personnel a été évaluée. De plus, Airway Coffee a fait des investissements massifs à l’aéroport avant de pouvoir offrir un service de qualité. Nous avons dû contracter un prêt de Rs 120 millions.

Que comptez-vous faire pour relancer la compagnie? 
La direction veut continuer à opérer en vertu de l’accord conclu avec Atol. L’affaire est actuellement devant la justice. Nous allons attendre le verdict avant de décider de la marche à suivre. Le fait de permettre aux salariés d’accéder à leur lieu de travail permettra de préserver quelque 150 emplois.

J’aimerais souligner que nous sommes en train de faire tout notre possible afin que personne ne perde son job en cette période cruciale de l’année. Mais, comme vous devez sans doute le savoir, un liquidateur provisoire, en la personne de Yuvraj Thacoor, a été nommé. C’est lui qui prend toutes les décisions. Il nous a adressé un courriel pour nous demander de ne pas nous ingérer dans ses décisions. Il doit prendre la responsabilité de ce que je considère être du mismanagement.

Licenciement de 60 employés : Atma Shanto réclame un Fact-Finding Committee

Des employés d’Airway Coffee ont manifesté mardi matin devant l’hôtel du gouvernement à Port-Louis.Ils ne sont pas satisfaits des négociations conduites la semaine dernière avec le ministère du Travail, ce qui avait débouché sur le licenciement confirmé de 60 employés. Atma Shanto, représentant syndical des employés d’Airway Coffee, réclame l’institution d’un Fact-Finding Committee (FFC) : « Li pa normal sa diskrimination la, pou travayer pena kas me pou top management ena kas. » Atma Shanto indique qu’une pétition signée par « la majorité des employés » a été déposée au Bureau du Premier ministre pour réclamer un FFC sur « le rôle d’Airport Terminal Operations Limited ».

 

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