Cette maladie silencieuse touche de plus en plus de femmes. L'Organisation mondiale de la santé a choisi, cette année, de consacrer cette journée internationale, observée le mardi 14 novembre, à la femme atteinte du diabète. Pour sensibiliser les Mauriciens à cette affection, Le Défi Media Group s’associe au ministère de la Santé pour lancer son site defisante.mu, coïncidant avec cette Journée mondiale du diabète.
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Le diabète est la neuvième cause de décès chez les femmes au monde. 2,1 millions de décès sont recencés chaque année. Il y a plus de 199 millions de femmes atteintes de diabète. Ce nombre devrait passer à 313 millions d’ici à 2040, selon l'International Diabetes Federation.
Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes, comme l'indique Statistics Mauritius dans un rapport rendu public en juillet dernier.
Journée de dépistage
Dans le cadre de la Journée mondiale du diabète, le ministère de la Santé organise une série d'activités à travers le pays. Le coup d'envoi sera donné, le mardi 14 novembre, avec une journée dépistage du diabète et d'autres tests médicaux au bâtiment Emmanuel-Anquetil, de 9 à 16 heures, à Port-Louis.
Le diabète aurait tué plus de femmes que d’hommes, à Maurice, l’année dernière, selon le rapport. Si les femmes vivent plus longtemps que les hommes, elles sont les plus touchées par la mortalité liée au diabète, avec un taux de 24 %.
Plusieurs ONG sont à pied d'œuvre, afin de venir en aide à ces femmes. à l’exemple de l'APSA International (Association pour la Promotion de la Santé). Au service de la nation mauricienne dans le domaine de la santé, elle concentre ses activités sur la lutte contre le diabète dans la prévention, l’éducation, les soins et le suivi de ceux qui souffrent de cette maladie. En 2010, l’APSA a ouvert le Diabetes Care Centre (DCC), à Trianon. « Bien que le taux de diabète commence à infléchir, à Maurice, il reste toutefois préoccupant.
À Maurice, le taux de diabète commence à infléchir. Il reste toutefois préoccupant.
257 442 personnes, entre 25 et 74 ans, vivent avec le diabète à Maurice, souligne Emmanuelle Azor, Wound Care Practitioner et Clinic Manager chez l’APSA, selon le Mauritius Non Communicable Diseases Survey 2015. Afin de prévenir et contrôler le diabète, il est important de manger sainement, d’éviter la cigarette et l’alcool, de pratiquer une activité physique et d’être régulièrement suivi par un médecin. »
Ateliers d'éducation
Les femmes ont un rôle majeur dans la prévention du diabète. Elles influencent la façon de manger et la qualité de vie au sein d’une famille. Ainsi, l’APSA leur propose des ateliers de nutrition, qui comprennent une partie théorique et pratique.
« Encadrée par une diététicienne, ces programmes permettent d’apprendre à préparer des repas sains qui contribuent à une bonne santé. » Par ailleurs, l’APSA propose des ateliers d’éducation visant à améliorer la qualité de vie et à sensibiliser au diabète et à ses complications.
Defisante.mu : votre santé en un clic
La santé en un clic. C'est ce qui vous attend à partir du mardi 14 novembre. Le Défi Media Group se lance un nouveau défi avec un site dédié à la santé. Vous souhaitez prendre votre santé en mains ou simplement vous informer sur les maladies ? Defisante.mu sera la plateforme à consulter à partir de cette semaine. Le site se veut être un pont entre le public et les professionnels de la santé.
Defisante.mu sera lancé, le mardi 14 novembre, par Anwar Husnoo, ministre de la Santé, au bâtiment Emmanuel Anquetil, à Port-Louis, dans le cadre de la Journée mondiale du diabète. Pour marquer cette commémoration, un dossier complet sur le diabète sera disponible sur le site afin que le public puisse s'informer sur cette maladie qui touche au moins un diabétique par famille, à Maurice. Parmi les thèmes qui seront abordés dans ce dossier autour du diabète : la gestion de la maladie, l'alimentation des diabétiques, le diabète de grossesse, la sexualité du diabétique, l'importance des activités physiques pour un diabétique ou encore les risques encourus si l'affection n'est pas traitée.
Outre le diabète, le site traitera de la santé dans son ensemble et des maladies qui nous concernent tous. Pour cela, des médecins et d’autres professionnels de la santé, de la beauté et du bien-être livreront leurs conseils aux internautes à travers des articles régulièrement postés sur le site. Plusieurs rubriques populaires concerneront les maladies, la nutrition, le bien-être, la psychologie, la beauté, la forme, les seniors, la sexualité et les astuces. Defisante.mu, c'est aussi une série d'informations pratiques liées à la santé telles que les numéros d'urgence, les pharmacies de garde, la liste des hôpitaux.
L'annuaire des médecins sera aussi répertorié en ordre de spécialisation : généralistes, dermatologues, dentistes, pédiatres et psychologues, entre autres. Misant sur l'aspect pratique interactif, le site propose aussi plusieurs calculateurs de santé. Par exemple, vous pourrez utiliser les calculateurs d'indice de masse corporelle, d'ovulation, de grossesse ou de calories. Si vous avez manqué l'émission Xplik ou K Santé, diffusée sur Radio Plus chaque mardi, le site rediffusera les podcasts de chaque émission en ligne. Des mini-vidéos d'une à deux minutes seront diffusées sur le site avec des conseils et des astuces des médecins sur divers thèmes.
Vous l'aurez compris : ce site dédié à la santé vous offrira tout sous une seule et même plateforme. À retrouver également sur defisante.mu, le calendrier des dates à retenir concernant les Journées internationales liées à la santé sans oublier la liste des ONGsmilitant pour la santé.
Levinsky Drapcand (14 ans) : vivre autrement
Elles sont de plusieurs tranches d'âge à être concernées par le diabète. Fillettes, adolescentes, femmes enceintes ou plus âgées, elles témoignent. Du haut de ses 14 ans, Levinsky Drapcand vit son quotidien d'adolescente diabétique depuis l’âge de 10 ans.
« Au cours d’une sortie, à Port-Louis, avec ma maman, j’ai eu un malaise, j’étais faible et je me sentais perdre connaissance. Des gens sont venus m'aider et j'ai été transportée d'urgence à l'hôpital. » C'est après une batterie de tests qu'elle apprend qu'elle souffre de diabète. C’est un choc pour la famille et la fillette qui ne connaissait rien de cette maladie. « On me l’a expliqué et j’ai compris que je devais me priver de chocolat, de friandises et de boissons gazeuses. » C’est le grand chambardement pour Levinsky qui doit changer ses habitudes alimentaires. « Je me fais quand même des petits plaisirs de temps en temps, mais en toute modération. »
Diya Mohonee : « Ma fille de deux ans fait des injections au quotidien »
Poorvashi (2 ans), fille de Diya Mohonee, souffre de diabète. Elle l'a découvert, il y a quelques mois. « Ma fille était constipée et les nombreux médicaments n’avaient aucun effet. À l'hôpital, ils lui ont fait un lavement et prescrit des antibiotiques. Mais en vain. Finalement, à l’analyse de son sang, son taux de sucre était à 19,2. » La fillette est admise d'urgence et elle reste à l'hôpital pendant un mois. Ce qui marque un grand tournant dans la vie de l’enfant et des parents. « Comment lui faire comprendre qu'elle ne peut manger des friandises, comme sa grande sœur ? » Avec l'aide de la nutritionniste de T1 Diams, Diya réadapte toute l'alimentation de la famille. « Parfois, elle pleure et elle refuse de faire ses piqûres. C'est normal car elle est une enfant et c'est à nous de lui expliquer les raisons du traitement et des restrictions. »
Janita Dabee (31 ans) enceinte et diabétique : «Je vis dans la crainte»
La trentenaire vit dans une crainte perpétuelle : celle de complications à son accouchement. à 31 ans, elle est enceinte de 13 semaines. Cela fait sept ans qu’elle vit avec le diabète. « J'étais souvent malade, j’étais perpétuellement fatiguée, je m'endormais sans raison au bureau et je perdais connaissance. » La pilule est dure à avaler lorsqu’elle apprend qu'elle est atteinte de diabète de Type 1. « Je ne l'acceptais pas, je ne faisais pas mes piqûres d'insuline, je pensais pouvoir guérir toute seule. » Aujourd'hui, elle est enceinte de son deuxième enfant. Si sa première grossesse a été sans anicroches, il en est autrement pour la deuxième. « Je souffre souvent de crampes et de nausées, et je dois me ménager pour le bien-être du bébé car je veux qu'il naisse en bonne santé. »
Saloni Gougon (21 ans) : «Je vis sans tabou»
Idem pour Saloni Gougon, une étudiante de 21 ans, souffrant de diabète de Type 1. Cela fait 11 ans qu’elle vit avec. « Je me suis tellement habituée à ce rythme de vie qui est devenu une seconde nature. » Elle mangeait beaucoup, se rendait régulièrement aux toilettes et ressentait une sensation de soif régulière. À 10 ans, sa grand-mère décide de l'emmener consulter un médecin. « Mon taux de diabète s'élevait à 21 et on m'a brièvement expliqué ce dont je souffrais, confie-t-elle. Au début, c'était très dur pour l’enfant que j’étais de devoir faire des injections deux fois par jour, de changer mon alimentation et de régulièrement tester mon taux de glycémie. » C'est auprès de l'ONG T1 Diams qu'elle en apprend davantage sur sa maladie. « J'ai fait la rencontre d'autres jeunes atteints de diabète et cela m'a motivée à prendre soin de moi et de mon corps. Aujourd'hui, c'est sans tabou que je vis avec le diabète comme une personne normale. »
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