Une journée pour promouvoir la paix… En ce 16 mai, unis dans la diversité, soyons tous des acteurs de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la solidarité. L’heure est à la réflexion et aux propositions afin de consolider cette grande valeur qu’est la paix.
16 mai. Aujourd’hui, c’est une journée spéciale : la Journée internationale du vivre-ensemble en paix. Dans le monde entier, elle est célébrée par les dirigeants des pays mais aussi par les activistes et les étudiants.
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En ce jour spécial, Axelle Papillon, 20 ans, portera du blanc lors de cette journée. Même si elle ne participe pas à des activités dans le cadre de cette journée, elle avoue qu’elle est sensible à tout ce qui se passe autour d’elle. Avant tout, elle se dit être une actrice du changement. « Je fais surtout attention à respecter les personnes de toutes les communautés. Cela commence par mes voisins, mes amis et aussi les personnes que je rencontre chaque jour. »
Ashvin Aya et ses collègues profitent pour en parler avec les enfants de leur classe. « Chaque jour, nous parlons d’une journée internationale, même si cela ne fait pas partie du curriculum. De plus, les enfants montrent beaucoup d’intérêt pour ce genre d’informations. »
Bref, comme Axelle et Ashvin, nombreux sont les Mauriciens qui contribuent chacun de leur côté à promouvoir la paix en cette Journée internationale du vivre-ensemble en paix. Et vous que comptez-vous faire pour marquer cette journée ?
Prisheela Mottee, directrice nationale de Global Peace Chain Mauritius : « Maurice, un exemple pour la communauté internationale »
« La survie de l’humanité dépend de la cohabitation des êtres humains de manière pacifique, sans distinction de religion, de culture ou de race. Maurice, de par son «vivre-ensemble» en paix, peut être un exemple pour la communauté internationale. Au fil des années, nous avons été en mesure de promouvoir une culture de tolérance et une communauté interconfessionnelle. Nous parlons maintenant du mauricianisme dans toute sa splendeur. En tant que directrice nationale de Global Peace Chain Mauritius, j’ai une équipe de 15 ambassadeurs de la paix. Ensemble, nous réalisons des activités de création artistique pour la paix et des dialogues sur la paix sur toute l’île depuis le début de cette année. Tout un calendrier d’activités est disponible et vous pouvez vous renseigner auprès du groupe. Nous pensons que nous devons constamment partager une culture de paix et inculquer aux jeunes générations des valeurs calquées sur la paix. Mon message est que nous devons nous valoriser mutuellement dans notre pays arc-en-ciel. Ensemble, nous sommes Mauriciens, nous sommes une nation de tolérance et un exemple pour la communauté internationale. »
Ameegah Paul, Présidente de Visionew : « Une culture de non-violence commence par de petits gestes »
Pourquoi cette Journée est-elle importante ?
Cette Journée est très importante car elle permet de faire un bilan. C’est à chaque individu de contribuer à faire des propositions afin de mieux vivre ensemble pour le bien-être collectif, soit la construction d’un monde meilleur qui repose sur la paix, la solidarité et l’harmonie. Si nous ne faisons pas de notre mieux pour bien vivre ensemble, nous serons tous perdants car nous allons tous périr ensemble. Il faut donc que nous exprimions la volonté d’une culture de non-violence qui commence par de petits gestes que nous pouvons tous accomplir.
Et justement quels sont ces petits gestes sur lesquels vous insistez ?
Des gestes qui favorisent le respect et la dignité de tout être humain. Il est important d’éliminer les préjugés et que personne ne se sente discriminer. Chacun a donc un rôle à jouer. En tant que parent et instructeur, nous avons un rôle très important à jouer. La culture de non-violence s’apprend. Comme l’éducation commence à la maison, ce sont les parents qui sont en premier lieu des modèles pour les enfants. Ainsi, si les parents inculquent des valeurs qui promeuvent la paix, les enfants seront imprégnés dès leur plus tendre enfance de cette culture. Bien sûr, cela doit suivre à l’école où les enfants passent une bonne partie de leur temps. Les gestes simples incluent aussi la protection de l’environnement voire de la planète Terre.
Le « chacun pour soi » est malheureusement bien trop présent chez tous les individus…
Effectivement. C’est l’éducation qui peut faire la différence. Il faut que l’on apprenne à l’enfant le respect de l’autre et de ses différences. Qu’il ou elle apprenne également l’importance de travailler ensemble pour que le ‘nous’ l’emporte bien plus souvent sur le ‘je’. Il faut qu’on leur dise que c’est en travaillant ensemble qu’on grandisse. L’égoïsme équivaut souvent à des conflits et le manque de vivre-ensemble crée des situations compliquées, non seulement au sein des familles mais aussi au niveau environnemental, social et politique.
Les gens ont-ils peur des différences ?
Les différences font parfois peur. On a peur de ceux qui ne nous ressemblent pas, qui n’ont pas les mêmes croyances, on a peur de la diversité entre autres. L’individualisme augmente cette insécurité malheureusement et nous rend bien plus intolérants. Quand on a peur, soit on se rétracte soit on agit de manière violente. Trop de personnes agissent violemment par insécurité. Ils exterminent ceux qui ne les ressemblent pas car ils ont peur de cohabiter avec eux. Elles ont constamment besoin de réclamer quelque chose en plus, de se dire qu’elles sont supérieures et que ceux qui ne les ressemblent pas sont inférieurs. Elles ont besoin toujours de plus de place, jusqu’à exclure ceux qui sont différents. Elles préfèrent donc vivre dans un monde restreint et n’ont pas compris qu’en fait le monde n’est qu’un grand village où nous devons tous vivre ensemble.
Et quel est le rôle des autorités ?
On dit bien que l’exemple vient d’en haut. Ce n’est pas un vain mot. Il faut non seulement véhiculer des messages de paix pour qu’il y ait un espoir pour l’humanité mais il faut également offrir tous les outils nécessaires permettant aux citoyens d’exprimer leur volonté d’apprendre à mieux vivre ensemble en faisant comprendre que c’est leur avenir qui est en jeu. Il faut faire comprendre aux citoyens qu’on se doit d’être fidèle à son pays mais aussi à la planète Terre. Les dirigeants doivent également travailler ensemble à changer les mentalités et en tant que modèles à ne pas encourager la discrimination.
Un message pour les jeunes ?
Il faut que les dirigeants s’engagent réellement et que les jeunes savent distinguer le bien du mal et qu’ils s’engagent eux aussi à faire véhiculer des messages de paix. Citoyens, réveillez-vous. Il faut que le peuple se réveille et soit un peuple éveillé. Que les jeunes réalisent qu’ils sont l’avenir de ce pays et que si des fautes ont été commises dans le passé, cela ne doit pas se répéter. Ensemble nous pouvons construire une société basée sur des valeurs et collectivement véhiculer notre désir profond pour un changement progressiste. C’est notre devoir à tous de construire la société de demain. Continuons ensemble à faire entendre nos voix et cette envie commune de bien vivre ensemble.
Pourquoi cette Journée ?
Vivre ensemble en paix, c’est accepter les différences, être à l’écoute, faire preuve d’estime, de respect et de reconnaissance envers autrui et vivre dans un esprit d’harmonie.
Selon le site web officiel des Nations unies, « le 8 décembre 2017, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution 72/130 proclamant le 16 mai, Journée internationale du vivre-ensemble en paix.
Cette Journée sera un moyen de mobiliser régulièrement les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la solidarité, et l’occasion pour tous d’exprimer le désir profond de vivre et d’agir ensemble, unis dans la différence et dans la diversité, en vue de bâtir un monde viable reposant sur la paix, la solidarité et l’harmonie. Les États membres sont invités à continuer d’agir en faveur de la réconciliation afin de contribuer à la paix et au développement durable, notamment en collaborant avec les communautés, les chefs religieux et d’autres parties prenantes, en prenant des mesures de réconciliation et de solidarité et en incitant les êtres humains au pardon et à la compassion. »
Quelques idées d’activités :
- Une minute de silence pendant l’assemblée à l’école / au collège suivie d’une explication de l’importance de cette Journée.
- Exposé en classe par différents groupes d’élèves sur les difficultés autour du vivre-ensemble.
- En savoir plus sur ce qui se fait dans les autres pays dans le cadre de cette Journée.
- En France, par exemple à Nice, les étudiants visiteront différents lieux de culte dans le cadre d’une journée de découverte et d’apprentissage.
- Porter du blanc, couleur qui symbolise la paix.
- Organiser une activité de Candle Light.
- Envoyer des propositions aux dirigeants du pays et ou partis politiques .
- Se réunir pour une table ronde.
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