Ils s’envolent pour l’Inde ce lundi : pour sauver son frère, Laëtitia fait don de sa moelle osseuse

Aimer, c’est parfois révéler à l’autre qu’il est important, jusqu’à lui donner une partie de soi. C’est l’histoire de Laëtitia et de Sthane. Mais au-delà de cet amour fraternel, il y a aussi toute une famille qui se bat pour que cette transplantation de moelle osseuse se fasse au plus vite.

« Au moment de trouver un donneur, nous en avons parlé en famille et quand ma fille s’est proposée, j’étais très réticente. Je me disais que je ne pourrais pas supporter d’avoir deux enfants malades »

Sthane Laviolette a 10 ans. Cela fait un mois et demi qu’il est à l’hôpital et a l’interdiction d’en sortir. Cela pour éviter toute infection qui pourrait aggraver son état de santé. Il prend l’avion pour l’Inde le lundi 16 mars pour une transplantation de moelle osseuse.

Dans la salle de l’hôpital de Rose-Belle où il se trouve, il s’ennuie terriblement. Ce garçon actif, qui aime la musique et la danse, a dû arrêter d’aller à l’école depuis qu’il est malade. Ainsi, à coups de crayons de toutes les couleurs, il se plonge dans un autre monde, loin de tous ceux qui s’affolent autour de lui. C’est un monde où la maladie n’existe pas et où il peut laisser libre cours à ses plus beaux rêves d’enfant.
Cela fait six semaines que sa maman a découvert qu’il est malade. « Il avait des plaques bleues sur le corps et nous l’avons emmené à l’hôpital pour une consultation. Le diagnostic est tombé. Il souffre d’un pancytopenia and aplastic/hypoplastic bone marrow. En gros, il a une déficience de globules blancs et d’anticorps et seule une transplantation de moelle osseuse peut le sauver. »

La vie de ses proches est chamboulée. À tour de rôle, un membre de la famille est à son chevet à l’hôpital, tandis que les autres s’occupent des démarches administratives. « Au moment de trouver un donneur, nous en avons parlé en famille et quand ma fille s’est proposée, j’étais très réticente. Je me disais que je ne pourrais pas supporter d’avoir deux enfants malades. Cependant, elle a insisté et à l’hôpital, c’est elle qu’ils ont retenue. Vu son âge, elle a plus de chances d’être compatible », confie Géraldine Laviolette.

Il y a quelques jours, les parents du petit a obtenu un permis de la police pour lever des fonds. Mais les jours sont comptés, car l’enfant doit absolument prendre l’avion lundi. La famille Laviolette compte sur ses proches, mais aussi sur le public.

Sthane, même s’il ne comprend pas tout, veut retrouver au plus vite ses petits camarades de classe.

Laëtitia : « Par amour… »

Même si elle est souriante, à chaque fois qu’elle rend visite à son petit frère, derrière ses airs de femme forte, Laëtitia Laviolette essaie tant bien que mal de cacher ses appréhensions. L’aînée de la famille est pourtant courageuse. Elle travaille dans un centre d’appels et à temps partiel se consacre à l’onglerie. La nouvelle de la malaie de Sthane l’a totalement bouleversée.

Quand elle a appris que ce dernier avait besoin d’un donneur, c’est sans hésitation qu’elle s’est proposée de lui offrir une partie d’elle.

Elle s’en ira en Inde dans quelque temps également. Elle se dit prête à tout pour sauver son petit frère. Pour elle, il n’y a qu’une raison pour laquelle elle a choisi d’être donneuse : l’amour !

L’opération coûtera plus de Rs 1,5 million

Où trouver plus de Rs 1,5 million du jour au lendemain ? Quand elle a appris la somme qu’il lui faudra débourser pour que son fils retrouve la santé, la mère de l’enfant est tombée des nues. « Je tremblais et je me demandais où trouver l’argent ? J’ai plus tard appris que le gouvernement nous aidera à hauteur de Rs 1 million. Cependant, de cette somme, seront déduits les billets d’avion, incluant ceux des médecins qui nous accompagnent. Nous devons trouver de l’argent supplémentaire pour tous les frais administratifs. Mon fils restera à l’hôpital, mais ma fille doit loger à l’hôtel. Je dois donc trouver de l’argent pour le logement, le transport et la nourriture. On ne sait pas encore combien de jours il passera à l’hôpital. Quand on demande combien coûtera le traitement, on nous répond qu’il faut attendre qu’il soit admis et que tous les tests médicaux soient faits pour le savoir. Nous sommes très inquiets, nous avons peur qu’il  nous manque de l’argent. »  

La famille Laviolette a besoin de vous et lance un appel de solidarité. Pour lui venir en aide, vous pouvez appeler le 5808 9440 ou faire un don sur le numéro de compte suivant : 000023589531 (MCB) au nom de la mère de l’enfant : Marie Géraldine Prisca Laviolette.