Les travaux pour la construction de l’hôtel Le Chaland à La-Cambuse démarrent dans deux semaines, annonce Dinesh Burrenchobay, un des directeurs du groupe Currimjee, en conférence de presse vendredi 13 novembre.
Le Pr Geoffrey Summers, spécialiste en conservation de l’héritage culturel, était aux côtés de Dinesh Burrenchobay. Il est l’auteur du second rapport commandité par le groupe Currimjee.
L’annonce du début des travaux ne plaît pas aux associations regroupant les écologistes, qui dénoncent le fait que le projet hôtelier se situe à proximité de Mare-aux-Songes, lieu où des ossements de dodo ont été identifiés.
Le promoteur répond lui que l’hôtel se situera à plus de 700 mètres du site, et que la route pour avoir accès à l’hôtel est située à plus de 30 mètres du bassin où se trouvent les ossements.
Autre reproche fait au promoteur : la présence de dunes millénaires. Le groupe Currimjee affirme qu’il créera une « green belt » composée de 10 000 plants pour les protéger.
Les écologistes affirment que le site où sera construit le nouvel hôtel est celui où a vu le jour le premier hôtel balnéaire de l’île, et a donc une valeur historique.
Le promoteur affirme que ce n’est pas le cas et qu’il s’agit d’un site utilisé durant la seconde guerre mondiale.
Autre reproche : le premier rapport sur l’impact de l’héritage culturel, que ce projet aura, a été mis de côté et n’a pas été rendu public. Un deuxième expert, en l’occurrence le Pr Geoffrey Summers, a été nommé pour faire ses recommandations.
La raison donnée est que les conclusions du premier expert n’étaient pas crédibles, vu qu’il était expert en paléontologie et archéologie, et non en héritage culturel.
Dinesh Burrenchobay annonce que les travaux débutent avant la fin de novembre, même si l’affaire a été portée devant le tribunal de l’Environnement et qu’une demande d’injonction a été faite devant la Cour suprême.
Il affirme qu’à l’heure actuelle, aucun ordre ne leur interdit de commencer les travaux de construction de l’hôtel à La Cambuse.
Yan Hookoomsing, de la plateforme « Aret kokin nu laplaz » se dit « choqué » par la décision du groupe Currimjee :
« Pourquoi le promoteur s’empresse-t-il ? » se demande Yan Hookoomsing, alors que la justice se prononcera dans deux semaines.
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