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Funérailles du pape François À Rome, Mgr Maurice Piat salue «une très belle cérémonie»

Le cardinal Giovanni Battista Re célébrant la messe devant le cercueil du pape François, place Saint-Pierre, au Vatican, le samedi 26 avril 2025. La basilique Saint-Pierre mêlant cardinaux, chefs d’État et de gouvernement, et royautés.

De nombreuses personnalités religieuses et politiques se sont réunies à Rome pour rendre un dernier hommage au pape François, le samedi 26 avril. Mgr Maurice Piat, accompagné du père Georgy Kenny, en faisait partie. 

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Mgr Maurice Piat, cardinal et ancien évêque de Port-Louis, s’est rendu à Rome pour assister aux funérailles du pape François. À l’issue de la cérémonie qui s’est tenue le samedi 26 avril 2025 en la basilique Saint-Pierre, il a livré ses impressions. Aux côtés du père Georgy Kenny, vicaire général du diocèse de Port-Louis, il a évoqué un moment de « grande émotion » et « de profonde gratitude ». « Nous avons vécu une très belle cérémonie des funérailles du pape François », a déclaré Mgr Piat. 

Présidée par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux, la cérémonie a été marquée par une homélie que Mgr Piat a saluée pour sa qualité et sa richesse : « Il a fait une très belle homélie pleine de détails croustillants et très significatifs du pontificat du pape François. » Selon lui, les paroles du cardinal Re ont été reçues avec ferveur : « Elles ont été applaudies à plusieurs reprises, exprimant ainsi la gratitude et l’émotion de la foule. » 

Dans son émouvante homélie, le cardinal Giovanni Battista Re a, en effet, brossé le portrait saisissant d’un pontife qui, jusqu’à son dernier souffle, a incarné une Église résolument tournée vers les marginalisés. « Un pape proche des gens, avec un cœur ouvert à tous », a-t-il déclaré, suscitant une vague d’applaudissements nourris parmi l’assistance recueillie.

Le doyen du Collège des cardinaux a souligné comment François avait « d’emblée marqué la gouvernance de l’Église de sa forte personnalité, en établissant un lien direct avec les individus et les populations, animé par le désir constant d’être accessible à chacun, accordant une attention particulière aux personnes en difficulté, se donnant sans réserve, spécialement pour les plus démunis et les exclus ».

Dès l’aube de son pontificat, le pape argentin avait délibérément rompu avec les traditions fastueuses du Vatican. Son refus des ornements somptueux, son rejet du protocole rigide et sa priorité accordée aux périphéries existentielles ont constitué une véritable révolution. Un geste emblématique avait alors frappé les esprits : son premier déplacement officiel l’avait conduit à Lampedusa, cette île méditerranéenne devenue le symbole douloureux des tragédies migratoires. Une visite « hautement significative », comme l’a rappelé le cardinal Giovanni Battista Re, témoignant de la fidélité indéfectible du Saint-Père envers ceux que notre société tend à invisibiliser.

Ses initiatives et plaidoyers en faveur des réfugiés, des personnes déplacées et des laissés-pour-compte se sont succédé, façonnant profondément un pontificat hors du commun. Cette orientation ne relevait nullement d’une stratégie calculée, mais procédait d’une conviction profonde que l’essence même de l’Évangile exige de se tenir fermement aux côtés des plus vulnérables.

Au moment de dresser le bilan, sa conception singulière de l’autorité émerge : celle d’un berger plutôt que d’un monarque, privilégiant systématiquement la rencontre authentique aux rouages formels du pouvoir. 
« Constamment soucieux d’être proche de tous », a réitéré le cardinal Giovanni Battista Re, mettant en lumière la disponibilité sans faille de François, particulièrement envers les personnes marginalisées.

L’influence du pape a largement transcendé les frontières ecclésiales. Face aux conflits qui déchirent notre planète, il n’a jamais cessé de faire entendre sa voix pour « supplier que vienne la paix » et réclamer des « négociations sincères ». Dans un monde profondément divisé, a souligné le cardinal Giovanni Battista Re, il répétait inlassablement cette exhortation : « Construire des ponts, non des murs ».

Au terme de la cérémonie, Mgr Piat et le père Kenny ont participé au cortège qui a accompagné le cercueil. « Nous avons eu la joie d’escorter son cercueil qui rentrait à la basilique Saint-Pierre avant de partir pour Sainte-Marie-Majeure », a raconté le cardinal. 

Mgr Piat a été marqué par la simplicité et la solennité du moment où le cercueil a quitté la sacristie. « Nous avons vu le cercueil s’en aller dans la papamobile et escorté très sobrement », a-t-il observé. 

Enfin, il a souligné le caractère égalitaire de la cérémonie, où se côtoyaient dignitaires religieux et responsables politiques : « Ce qui m’a frappé aussi, c’est que se sont mêlés ensemble les cardinaux, les chefs d’État et de gouvernement, les royautés et tout ce grand monde qui était sur un pied d’égalité devant un si grand homme. »

 

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