Cri de cœur d’une mère. Son fils de 15 ans est tombé dans l’enfer de la drogue. Ayant reconnu son fils dans une vidéo sur Facebook, elle a accouru à l’hôpital. Le témoignage de cette mère est bouleversant.
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Nooreza (prénom fictif), 35 ans, est enseignante dans un collège privé. Elle est tombée des nues la semaine dernière, lorsqu’elle a vu son fils Arshad (prénom modifié) par terre dans une vidéo sur Facebook. Il semblait être dans l’incapacité de se relever, tandis qu’entretemps ses amis autour de lui filmaient toute la scène.
Cette pauvre mère est bouleversée. Est-ce bien son fils qu’elle a vu dans cette vidéo ? Pour en avoir le cœur net, elle lui a téléphoné. Au bout du fil, un policier lui a répondu que son fils est malade et qu’il le conduit à l’hôpital. Le cœur de Nooreza bat la chamade. « J’ai pensé au pire. J’ai crié. Je me suis effondrée dans la classe. Mes élèves ont appelé un enseignant. À son arrivée, je n’ai pas osé dire un mot. J’étais inquiète pour mon enfant. Je ne pouvais pas lui dire que je venais de voir mon fils dans un état déplorable dans une vidéo ».
Lorsque Nooreza arrive à l’hôpital, son fils est inconscient. « Il ne me reconnaissait plus. Les médecins et les infirmiers lui parlaient, mais il était incapable de répondre à leurs questions. Il ne parlait pas. Il avait les yeux fermés. Je ne l’avais jamais vu dans cet état. Les médecins m’ont demandé de patienter dans le couloir. J’ai commencé à prier. Je ne voulais pas perdre mon fils ». Affolée, elle n’a même pas pensé pas à informer son époux de la situation. « J’étais perdue dans mes pensées et ce n’est que lorsque mon fils a commencé à reprendre connaissance que j’ai appelé son père. Ce dernier est arrivé aussi abasourdi que moi », raconte-t-elle.
C’est un délit. Il aurait pu tuer notre fils... Aucun enfant n’est à l’abri.
Par la suite, les parents ont décidé de faire admettre leur fils dans une clinique privée, mais les médecins refusent et leur demandent de patienter au moins 24 heures. Ils obtempèrent et transfèrent leur fils dans une clinique privée 48 heures après. « Alors, nous avons appris des médecins que notre fils avait consommé de la drogue synthétique. C’était impensable. Pas notre fils, il ne ferait jamais ça ! », hurle cette mère de famille tout désespérée.
Piégé par ses camarades de classe
Arshad est rentré chez lui il y a deux jours. Quoique ses parents eussent envie de découvrir la vérité, ils n’ont pas voulu bousculer leur fils à l’hôpital. « Mon fils m’a alors expliqué que ses amis ont mis quelques gouttes dans sa bouche. Immédiatement après, il s’est senti mal. Il affirme ne pas se souvenir de la suite, mais se rappelle seulement s’être réveillé à l’hôpital », explique Nooreza. Cette dernière raconte qu’un ami présent au cours de l’incident lui a dit qu’un de leurs camarades a acheté une drogue nommée Buddha Blue pour la somme de Rs 200. Ensuite, il s’est amusé à le faire goûter aux autres camarades, sans toutefois leur révéler la vérité sur la substance.
« C’est un délit. Il aurait pu tuer notre fils », s’indigent les parents d’Arshad qui ont consigné une déposition à la police en présence de leur fils. « Nous avons même décidé de le retirer de ce collège. Quant à mon mari, il veut quitter le pays. Il se dit que nous sommes chanceux que notre fils soit toujours en vie, car nous avons failli le perdre à cause d’une bêtise qui a coûté Rs 200. »
Nous avons pris contact avec les parents de l’adolescent. Ces derniers se sont refusés à tout commentaire. Ils disent qu’ils laissent la police mener son enquête.
Sous la demande des parents d’Arshad, la vidéo a été enlevée des réseaux sociaux, mais les parents envisagent de déposer aussi une plainte à l’unité cybercriminelle de la police. En attendant, ils souhaitent attirer l’attention des autorités et aussi des parents sur le danger réel des drogues de synthèse. « Aucun enfant n’est à l’abri », concluent-ils.
Buddha Blue ou Pète ton crâne (PTC) : danger mortel
Se procurer du Buddha Blue, ce liquide incolore et inodore illégal à Maurice comme en France, est un jeu d’enfants pour certains jeunes. Auparavant, la France était un des pays les plus affectés par cette drogue de synthèse. Désormais, Maurice n’est pas épargné.
Le Buddha Blue, qui serait une composition originaire de l’Inde et de la Chine, est un cannabinoïde de synthèse accessible. Cependant, il est très dangereux, car sa composition et sa concentration peuvent être variées. Il peut s’avérer mortel, car les jeunes le consomment avec d’autres stupéfiants.
Quels sont ses effets ?
Consommer ce type de substance peut causer deux types de complications. La première est psychiatrique et somatique, donc elle entraîne des troubles comme des hallucinations, de l’anxiété, des épisodes de dépression, des amnésies ou des crises de paranoïa. La deuxième est physiologique : avec des possibilités de tachycardie, de convulsions, de pertes de conscience, de difficulté à respirer ou encore d'insuffisance rénale.
La consommation de Buddha Blue commence par relaxer et « faire planer ». Euphorie, détente et sentiment de joie sont notamment les effets attendus. Mais pendant la phase de "montée", le consommateur peut aussi ressentir des effets indésirables tels que :
- bouffées de chaleur,
- violents maux de tête,
- détresse respiratoire,
- tachycardie (le cœur bat très rapidement voire de façon irrégulière),
- hallucination,
- paralysie,
- crise de paranoïa et
- sortie hors du corps.
Que faire en cas d'intoxication ?
En cas de crise d’anxiété ou d’attaque de panique, il est conseillé de s’asseoir, de mettre la tête en bas puis de respirer régulièrement et lentement. En cas de symptômes plus graves (comportement délirant, détresse respiratoire, hallucinations, tachycardie, crise de paranoïa...), demandez une assistance médicale. Ne conduisez surtout pas.
Source : Internet
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