Demande d’aide : Jane Constance pourra-t-elle poursuivre ses études supérieures à l’étranger ?

Après avoir réussi ses examens du Higher School Certificate, Jane Constance, non-voyante, fait face à un nouvel obstacle. Si sa famille n’a pas les moyens pour financer ses études à l’étranger, le gouvernement mauricien ne lui vient pas en aide.

Plusieurs universités en Angleterre ont montré un intérêt à accueillir Jane Constance, non-voyante, pour des études supérieures. Plusieurs d’entre elles sont même disposées à lui donner une bourse qui couvrira partiellement les frais d’études. Cependant, la famille de Jane Constance ne peut encourir les frais restants.

Les parents de Jane se sont ainsi tournés vers le gouvernement pour avoir une aide. Une lettre a été envoyée au bureau du Premier ministre et au ministère de l’Éducation par Tony Constance, le père de Jane. Ce dernier explique que la réponse ne s’est pas fait attendre. «Le ministère de l’Éducation a refusé de financer les études de Jane à l’étranger. Ils ont donné comme explications qu’il y a effectivement des bourses pour des enfants comme Jane, mais que ces bourses sont réservées à ceux qui étudieront à Maurice », explique-t-il.

Ce père trouve que c’est désolant et navrant pour Jane et pour tous les enfants qui souffrent d’un handicap à Maurice. « Comment se fait-il que d’autres enfants obtiennent des bourses d’études pour l’étranger. Et pourquoi pas les enfants handicapés ?», fustige Tony Constance.

Tony Constance pointe du doigt les institutions universitaires locales qui ne sont pas équipées pour prendre en charge des enfants aveugles. « Il n’y a pas de facilités ni d’attention pour des enfants handicapés à Maurice. C’est un fait indéniable. Ce n’est pas qu’une question d’infrastructures. C’est aussi une question de formation des éducateurs. Il n’y a pas de personnes formées pour s’occuper convenablement des enfants aveugles à Maurice et ce, même s’il y a beaucoup de personnes de bonne volonté. Ces dernières ne disposent malheureusement pas de la connaissance nécessaire pour s’occuper des enfants handicapés », conclut Tony Constance.