Sudhir Sesungkur veut savoir du ministre du Travail, ce mardi à l’Assemblée nationale, le nombre de gradués chômeurs âgés entre 18 et 30 ans qui sont enregistrés au 31 décembre 2014.
Le député MSM veut aussi connaître combien ont obtenu un stage en entreprise sous le Youth Employment Programme (YEP).
« Beaucoup de jeunes professionnels sont touchés par le chômage actuellement. Parmi, des médecins. Je veux donc mettre en exergue les mesures qui sont prises », explique-t-il au Défi Quoditien. Et d’ajouter que certains cas « ne sont pas authentiques ».
« Certains ne font pas d’effort pour trouver du travail et d’autres ont des ambitions démesurées », soutient-il. Selon les derniers chiffres de Statistics Mauritius, le nombre de gradués chômeurs était estimé à environ 9 108. Dans le dernier budget, le gouvernement avait annoncé la possibilité de permettre aux gradués chômeurs de se recycler dans des filières qui correspondraient mieux aux besoins du marché du travail.
« Mais force est de constater qu’il n’y a pas encore eu de grands développements en ce sens », souligne le député PTr Ezra Jhuboo. « Ce n’était qu’un chapelet de bonnes intentions », déplore-t-il.
Quant à Reeaz Chuttoo, il soutient que Maurice « est en train d’encourager le ‘cheap intellectual labour’ ». Le dirigeant de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) souligne l’absence de paramètres légaux. « Les employeurs se contentent d’offrir un salaire et exigent à ce que ces gradués travaillent à des heures tardives », avance le syndicaliste. Il dit souhaiter une loi « au plus vite » afin de décourager de telles pratiques. « Au cas contraire, nos jeunes sont voués à un sombre avenir », prévoit-il.
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