La révélation a été faite par un travailleur social lors de la 142e audience de la Commission d’enquête sur la drogue le jeudi 13 octobre. Des collégiens fabriqueraient de la drogue synthétique. Il a aussi dénoncé des pharmaciens.
Publicité
«Nous avons appris qu’un collège d’élite a été dans l’obligation de fermer son laboratoire. » C’est ce qu’a déclaré le travailleur social au président de la Commission, Paul Lam Shang Leen et à ses deux assesseurs, Sam Lauthan et Ravind Domun. Selon ses dires, le laboratoire était mal utilisé. « Les collégiens fabriquaient de la drogue synthétique dans ce collège. La direction a dû fermer le laboratoire et le responsable s’est retrouvé au chômage technique », a-t-il révélé.
La situation, dit-il, ne touche pas que les garçons. « Nous avons un cas récent d’une collégienne qui s’est évanouie à l’école. Après enquête, on a appris qu’elle avait consommé de la drogue synthétique. C’est son petit ami, un consommateur, qui le lui a donné.»
Face à ces révélations, Paul Lam Shang Leen a exprimé sa surprise. La Commission a récemment adressé une série de questions aux collèges qui ont répondu qu’il n’y avait aucun problème. « Nous convoquerons les recteurs dans les jours à venir. Ils devront s’expliquer », a averti l’ex-juge.
Outre les laboratoires, le travailleur social estime que la drogue synthétique est fabriquée à domicile par des adolescents. Des jeunes de 14 à 15 ans auraient déjà consommé du Brown Sugar.
Autre dénonciation : la vente de psychotropes par certains pharmaciens de la capitale et dans les Plaines-Wilhems. « Ces pharmaciens sont des trafiquants. Ils font leur profit sur le dos des enfants. Un comprimé de Nova (vendu Rs 10) est écoulé au marché noir entre Rs 60 et Rs 75. Le sirop antitussif est aussi vendu illégalement aux enfants », allègue-t-il.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !
