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Chikungunya : fumigation, pièges et renforcement de la surveillance

Le Dr Diana Iyaloo, de la Vector and Biological Control Division.

Moins de 24 heures après la découverte du premier cas de Chikungunya, les autorités mauriciennes ont déclenché le protocole d’urgence. Port-Louis notamment reste sur le qui-vive. La capitale, encore marquée par l’épidémie de dengue qui l’avait frappée en 2023-24, redoute une nouvelle flambée virale. 

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Le lord-maire Issop Nujurally affirme : « Nous avons tenu une réunion d’urgence avec les instances concernées dès hier matin. Nous sommes prêts à déployer rapidement toutes les mesures nécessaires, mais la situation exige une vigilance absolue. »

Entre-temps, les équipes de fumigation de la Vector and Biological Control Division du ministère de la Santé ont investi les zones à risque. « Nos opérations sont déjà en cours à La Preneuse et dans les environs », révèle le Dr Diana Iyaloo, qui dirige le département. « Nous avons également étendu nos interventions à Péreybère, où la personne infectée s’est rendue chez sa famille. En ce qui concerne les pièges, plusieurs ont été installés dans les régions de Tamarin, Péreybère et La Preneuse. »

Paradoxalement, la sécheresse qui sévit actuellement à Maurice constitue un allié inattendu. Cependant, les récentes averses ont créé des poches d’eau stagnante - véritables pouponnières pour les larves de moustiques. Le dernier rapport de la Vector and Biological Control Division ont révélé quatre sites larvaires.

La Dr Iyaloo souligne : « Même s’il ne pleut pas tous les jours, les eaux accumulées dans certaines régions permettent aux moustiques de pondre leurs œufs. C’est pourquoi il faut rester vigilant. Nous avons deux mois pour mener notre campagne, c’est le moment de déployer les grands moyens. »

Mais la prévention se heurte à des obstacles de taille, dont la topographie, les infrastructures et certains reliefs. Une source proche du ministère confie : « Certaines cours sont difficiles d’accès. Même s’il n’y a pas nécessairement de gîtes larvaires visibles, l’accès à certaines maisons et résidences n’est pas toujours aisé. Nous avons déjà exposé ce problème au ministre lors de la réunion et nous espérons qu’il y aura des retombées positives. Les moustiques peuvent facilement se reproduire dans une coupelle d’eau, ce qui peut occasionner une augmentation de leur densité. » 

Face à ces difficultés, le ministre Bachoo a annoncé qu’un amendement législatif sera prochainement introduit pour permettre aux équipes sanitaires d’accéder aux propriétés privées.

 

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