Dans le cadre du lancement d’une usine de production de PhœnixBev à Nouvelle-France, Bernard Theys, le « Chief Executive Officer » de la firme, parle de cet investissement et de sa contribution à l’économie du pays. Il confirme, dans la foulée, que la taxe de 15 % sur le sucre a eu un impact sur les activités de l’entreprise.
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PhœnixBev a investi dans une nouvelle usine de production à Nouvelle-France. Qu’est-ce qui a motivé cet investissement ?
Nous avons décidé d’investir dans cette nouvelle unité pour, avant tout, mieux répondre aux besoins des consommateurs mauriciens. Avec notre partenaire Coca-Cola International, on s’est rendu compte que les nouvelles générations recherchent de plus en plus des produits dits healthy et que la tendance actuelle est au healthy lifestyle.
En tant que fournisseur de boissons à Maurice et dans l’océan Indien, PhœnixBev a décidé de se lancer dans ce projet. Nous avions grand besoin d’un développement à l’échelle régionale. Les négociations avec notre partenaire Coca-Cola International étaient axées sur le développement des marchés régionaux. Nous allons non seulement distribuer ces produits à Maurice, mais aussi à l’île de La Réunion, aux Seychelles, à Mayotte, aux Comores et potentiellement à Madagascar.
Quels effets aura cette nouvelle unité sur la production ?
Tenant compte de ce que nous produisions avant, on ne peut que doubler la production. Avec cet investissement, nous avons beaucoup plus de capacité et de flexibilité pour développer d’autres produits dans différentes catégories. D’ailleurs, la nouvelle unité d’embouteillage est dotée d’une ligne de production, dont la capacité se situe entre 13 000 et 16 000 bouteilles par heure.
L’usine de Nouvelle-France ambitionne de devenir l’une des plus performantes de l’océan Indien. Elle possède notamment une ligne de remplissage à chaud, la seule de la région, pour la production de boissons.
Dans quelle mesure, cet investissement contribuera-t-il au développement de l’économie du pays ?
Sur le plan technique, nous avons dépassé les Rs 500 millions en matière d’investissement. Le coût total du projet est beaucoup plus élevé. La création d’emplois est fondée sur le footprint du rapport intégré, ce qui explique le fait qu’on soit capable de définir, de façon extrêmement précise, le nombre d’emplois directs et indirects qui sera généré à partir de ce business. Ici, on parle de 1 500 emplois directs et indirects.
PhœnixBev contribue aussi considérablement au développement économique de Maurice indirectement, à travers des impôts locaux et nationaux qui stimulent l’investissement dans les infrastructures sanitaires, éducatives et communautaires.
La taxe de 15 %, imposée par le gouvernement, sur le sucre a-t-elle eu un impact sur les activités de PhœnixBev ?
Oui, bien sûr. Cette taxe a eu un impact direct sur nos activités. Quand on parle de boissons alcoolisées, comme les autres produits dans le panier de la ménagère, toute taxe additionnelle affectera le budget d’une famille. Toutefois, on comprend les besoins du gouvernement et les raisons autour de la fiscalité. Il convient de rappeler que nos produits ne sont pas les seuls à être taxés.
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