Alors que le coronavirus (Covid-19) poursuit son expansion à travers le monde et continue de faire des ravages, l’épidémie ralentit sur le territoire chinois qui en était le berceau. Le nombre de contaminés au quotidien diminue en Chine tandis qu’il explose dans le monde. Deux de nos compatriotes résidant en Chine sont optimistes.
La situation devrait encore s’améliorer, indique Olivier, un compatriote mauricien qui a fait de la Chine son pays d’adoption et qui vit à Shanghaï avec son épouse et leur fils de sept ans.
« La situation s’améliore en Chine. Le nombre d’infectés tout aussi bien de morts connaît une baisse. Il y a une prédiction selon laquelle tout sera sous contrôle dans toute la Chine d’ici la fin d’avril. Les gens n’ont plus peur. On fait confiance aux médecins et aux scientifiques », espère ce dernier. Les commerces rouvrent leurs portes ou encore le travail a repris. Toutefois, les précautions, comme le port de masques entre autres, restent de mise.
En ce qui concerne Olivier, il a été forcé de rester chez lui pendant plusieurs semaines avec sa famille. Désormais, il affirme que les habitants de Shanghaï sont plus libres pour sortir. « On s’est ennuyé à rester enfermé chez soi. Même si on n’a pas travaillé pendant plusieurs jours, on a quand même reçu nos salaires. Ce confinement m’a aussi permis de passer plus de temps avec ma famille et faire des choses que je ne faisais pas avant, comme cuisiner », relate le jeune homme. Ce compatriote raconte que même si les supermarchés sont ouverts, certains, dont lui-même, préfèrent acheter en ligne.
« C’est une nouvelle routine. Certaines firmes ont commencé à travailler, même si la rentrée officielle est lundi prochain. Les entreprises sont beaucoup flexibles sur les horaires de travail car on veut éviter une grosse foule à la sortie des bureaux, surtout dans le métro », poursuit Olivier. Si les centres commerciaux sont toujours déserts, des restaurants reprendront leurs activités la semaine prochaine.
Sumayyah Hosany, une Mauricienne mariée à un Pakistanais, Hamad Abdul Zahir, tous deux médecins, étaient sur le terrain à Wenzhou. Ils ont choisi de se porter volontaires dans ce combat contre l’épidémie du coronavirus. Après trois semaines, ils ont repris leur boulot à l’hôpital mais continuent à sensibiliser les gens sur le Covid-19 et les précautions à prendre.
« La vie reprend son cours. Il y a plus de voitures sur les routes. Il y a même des embouteillages. Les bus roulent. Les restaurants sont ouverts. Certes, on ne peut pas encore manger sur place. Mais on peut acheter à manger et le récupérer », raconte la jeune médecin qui ajoute que les personnes continuent à prendre des précautions habituelles comme se désinfecter les mains et porter des masques.
Elle explique aussi que dans les hôpitaux, on a mis sur place un système de filtration tandis que dans les autobus, une seule personne peut s’asseoir sur une banquette pour deux. Il y a aussi des officiers qui prennent la température des personnes qui prennent les transports en commun. Dans les taxis, il y a une séparation entre le chauffeur et le client. « Il y a un contrôle strict. Quand je sors de chez moi, quelqu’un prend ma température. Dans le bus, c’est la même chose. Quand je rentre et sors de l’hôpital, on reprend la température. Une fois à la maison, c’est le même procédé. On est sévère et cela porte ses fruits », indique Sumayyah Hosany.
La jeune professionnelle reste convaincue que les choses vont encore s’améliorer d’ici avril. « Chez nous, cela fait une dizaine de jours qu’il n’y a pas de nouveaux cas. C’est une bonne chose », déclare notre compatriote.
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