Durant la semaine écoulée, Christopher Pierre-Louis a montré trois endroits au CCID. C’est là qu’il dit avoir rencontré l’inspecteur Deroochoonee à deux reprises, ainsi qu’un homme de confiance de ce dernier, qui n’est pas policier, avant son agression. Il affirme leur avoir remis Rs 20 000 en trois tranches, pour qu’on le laisse tranquille. Il raconte avoir révélé aux enquêteurs l’identité de cet individu auquel il avait remis l’argent destiné à l’inspecteur.
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Christopher Pierre-Louis ne se présente pas comme un enfant de chœur. Ce père de famille de 31 ans admet avoir commis des erreurs de jeunesse. Mais tout ce qu’il souhaite aujourd’hui, c’est vivre au calme aux côtés de ses proches et gérer son business de fleurs. « Zis samem mo demann bondie », dit-il, espérant que tout ceci ne sera qu’un mauvais souvenir.
De douloureux souvenirs, il confie en avoir quelques-uns. L’un d’eux concerne une somme d’argent qu’il dit avoir remis à l’inspecteur Deroochoonee pour que les policiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge cessent de l’importuner. « Sak fwa zot trouv mwa, zot ti menas pou met ‘case’ kont mwa. Monn zwenn zot ek mo ti donn zot Rs 20 000 an trwa trans », dit-il.
« Zot inn bien fatig mwa ek fer mwa per pou mo pa denons zot », dit-il. Il raconte qu’il y a environ un mois, les policiers lui ont demandé d’endosser la responsabilité d’un vol qu’il n’a pas commis. « Zot inn dir mwa pran sarz pou enn ‘case’ vol », avance-t-il. C’était, selon lui, alors qu’il venait d’être libéré sous caution dans une autre affaire.
En avril 2022, il a été arrêté pour « assault with premeditation » par la police de Goodlands. Christopher Pierre-Louis dit s’être retrouvé au cœur d’une bagarre qui impliquait son épouse : « Monn al separ mo madam. Lerla banla inn met enn ‘case’ kont mwa. »
Il ajoute qu’il a dû s’acquitter d’une caution de Rs 8 000 pour obtenir la liberté conditionnelle. C’est à ce moment-là que les policiers lui auraient demandé d’avouer un vol de matériaux. Christopher Pierre-Louis soutient qu’il a même acheté 30 barres de fer et d’autres objets afin de les remettre aux policiers : « Mo ena resi tou. Mo ti al aste sa Quincaillerie Grand-Baie. »
Il tient à remercier son épouse Caroline, dont il partage la vie depuis 17 ans, pour son soutien. Car après les actes de torture, il a commencé à avoir des problèmes de couple. « An tan ki zom, se bien difisil. Sa inn kre tansion dan mo koup. Mo madam inn fors mwa al lopital. » Il avait, en fait, développé des grosseurs au niveau de ses organes génitaux.
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