Alan Ganoo: «Mini-remaniement : un compromis pour éviter davantage de dégâts»

« Nous avons un gouvernement qui manque de vision », commente le leader Mouvement patriotique Alan Ganoo en conférence de presse mardi après-midi 15 mars au lendemain du mini-remaniement ministériel procédé par le Premier ministre sir Anerood Jugnauth. Pour Alan Ganoo, député du no 14 [Savanne-Rivière-Noire], ce mini-remaniement symbolise « l’instabilité chronique qui dure depuis plusieurs mois » : « C’est un compromis qui a été fait afin d’éviter davantage de dégâts », affirme Alan Ganoo sur le mini-remaniement. Alan Ganoo estime que « lepep inn amputé » dans tout cela ; d’autant, dit-il, que la campagne faite autour du duo sir Anerood Jugnauth-Vishnu Lutchmeenaraidoo a été l’un des facteurs ayant contribué à la victoire de l’alliance Lepep aux législatives du 10 décembre 2014. « Aujourd’hui, les gens se posent la question. Ils veulent savoir s’il y aura un miracle économique », affirme Alan Ganoo, qui estime que le gouvernement a voulu éviter la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo en lui attribuant le portefeuille des Affaires étrangères. « Voilà l’architecte du miracle économique 1983 projeté ! » lance le leader du Mouvement patriotique. Alan Ganoo dit ne pas croire que c’est pour des raisons de santé que Vishnu Lutchmeenaraidoo a été relevé des Finances pour atterrir aux Affaires étrangères. Pour lui, « ce tout de passe-passe fait par le Premier ministre n’est qu’une solution temporaire » : « Jusqu’à quand Vishnu Lutchmeenaraidoo pourra-t-il vivre cette humiliation ? C’est dommage pour le pays. Tout ce qui s’est produit a fragilisé le gouvernement. C’est évident que c’est un mauvais signal que le Premier ministre envoie à la nation et à l’étranger ». Commentant la mutation d’Étienne Sinatambou au ministère de la Technologie, de la communication et de l’innovation, Alan Ganoo estime qu’on l’a envoyé dans un ministère « où on ne veut pas de lui ». Interrogé sur « l’expulsion » du député no 6 Sangeet Fowdar du Muvman liberater, Alan Ganoo explique que « nous suivons de près ce qu’il se passe ».