Agression à l’acide: Nazira Fokeermohamud obtient la liberté conditionnelle

Condamnée à trois ans de prison après avoir été reconnue coupable d’agression à l’acide, Nazira Fokeermohamud a obtenu la liberté conditionnelle ce mardi 23 février en Cour intermédiaire. Elle avait formulé une demande de remise en liberté en attendant que son appel soit entendu en Cour suprême.

Nazira Fokeermohamud devra s’acquitter d’une caution de Rs 100 000 et signer une reconnaissance de dettes de Rs 1 million. Dans son arrêt, le magistrat Raj Seebaluck devait imposer d’autres conditions. L’accusée ne devra pas habiter à son ancienne adresse, qui est la même que celle de la victime. Elle devra habiter à plus de 500 mètres de cette dernière. En sus, Nazira Fokeermohamud devra fournir sa nouvelle adresse et un numéro de téléphone aux enquêteurs. Elle devra être joignable peu importe l’heure à laquelle la police la recherchera. Elle devra également se présenter au poste de police de Vallée Pitot tous les jours.

Risque de prendre la fuite

C’est le 27 janvier 2016 que Nazira Fokeermohamud, 41 ans, a été condamnée à trois ans de prison par la magistrate Renuka Dabee, après avoir été jugée coupable d’avoir agressé à l’acide Nushroolla Nunkoo, son voisin. Elle était accusée d’avoir commis ce délit le vendredi 13 février 2009 avec son époux Mohamed Aslam Karrimbaccus, 55 ans, et Aslam Roheemun, un aide-chauffeur de 50 ans. Tous deux ont également écopé de trois ans de prison. La victime Nushroolla Nunkoo a perdu la vue à la suite de l’agression. Aslam Roheemun a également donné avis d’appel. Lors des débats entourant la motion de remise en liberté conditionnelle de Nazira Fokeermohamud, le sergent Domah, du poste de police de Vallée Pitot, avait avancé une objection. La police dit craindre qu’elle prenne la fuite, une fois libérée sous caution. L’officier avait expliqué que les forces de l’ordre craignent que Nazira Fokeermohamud ne se présente pas devant la justice une fois libérée. D’autant plus qu’elle fait désormais face à une peine de trois ans de prison. Appelée à la barre, Nazira Fokeermohamud a, pour sa part, déclaré qu’elle a été en liberté sous caution durant sept ans, soit le temps qu’a duré son procès devant la cour de première instance. Elle dit n’avoir jamais manqué de se présenter au poste de police de la localité comme imposé par le tribunal.