Accusée d’avoir tué sa ‘belle-sœur’: une ressortissante bangladaise fixée sur son sort le 19 janvier

Elle a tué la cousine de son époux après que celle-ci a eu vent de sa relation extraconjugale. Joshna Fazlull Haque a comparu devant la cour d’assises, le lundi 11 janvier, sous la présidence du juge Benjamin Marie-Joseph pour homicide involontaire (manslaughter). Elle a plaidé coupable. Joshna Fazlull Haque était arivée à Maurice un peu plus d’un an avant le drame. Shahinur Akter, la victime, était la cousine de l’époux de la ressortissante bangladaise. Elle est venue au pays quelque temps après Joshna Haque. Les deux femmes étaient ouvrières dans deux différentes usines et se rencontraient de temps en temps. Joshna Haque a expliqué avoir fait la connaissance d’un dénommé Suri qui travaillait dans une boulangerie à Curepipe. L’ouvrier avait un ami qui était amoureux de Shahinur Akter. C’est ainsi que la jeune femme a appris que Joshna Haque entretenait une relation avec Suri. Elle en aurait parlé à sa sœur.

Relation extraconjugale

Un beau jour, alors que Joshna Haque téléphonait pour prendre des nouvelles de son époux et de ses quatre enfants, elle devait apprendre que son mari avait appris sa relation avec Suri. Il lui avait interdit de communiquer avec ses enfants. « I made up my mind to kill Shahinur », avoue-t-elle. L’ouvrière a tout planifié. Elle a demandé à sa ‘belle-soeur’ de la rejoindre à Rose-Hill et de là, elles se sont dirigées vers la montagne Corps-de-Garde. Les faits remontent au 2 février 2011. Shahinur Akter ne se doutait nullement qu’elle avait rendez-vous avec la mort. Elle s’est laissé guider par sa ‘belle-sœur’ jusqu’au pied de la montagne. Après avoir mangé et bu, Joshna Haque a sorti un cutter qui était en sa possession. Elle a égorgé Shahinur Akter. Une lutte s’en est suivie. Shahinur Akter a été agressée de plusieurs coups de cutter au visage et au cou jusqu’à ce qu’elle ne s’écroule. Joshna Haque ne s’est pas arrêtée là. Elle a pris une pierre et l’a projeté sur Shahinur Akter avant de quitter les lieux. Elle s’est rendue à son dortoir et a lavé ses vêtements maculés de sang. Dans un premier temps, elle a déclaré aux limiers qu’elle ignorait où se trouvait la victime. C’est en larmes que la ressortissante bangladaise s’est exprimée à la salle d’audience. Elle dit regretter son geste et a présenté ses excuses. Elle a poursuivi son récit en disant qu’elle ne pouvait plus manger ni dormir et que ses enfants lui manquaient terriblement. Avineshwar Dayal, son avocat, a plaidé que sa cliente est prise de remords depuis ce drame et mentionné qu’elle a entièrement collaboré avec la police dans le cadre de l’enquête dans cette affaire. Joshna Haque a passé 1 792 jours en détention préventive.