Violence domestique : «Il faut renforcer la loi pour mieux protéger des femmes», soutient Kalpana Koonjoo-Shah

«La loi existe déjà. Elle est assez sévère. Mais, il nous faut la renforcer afin de mieux protéger des femmes». C’est ce qu’a déclaré Kalpana Koonjoo-Shah, ce samedi 23 novembre. La nouvelle ministre de l’Egalités des genres et du Bien-être de la famille intervenait à l’issue de sa participation à la marche silencieuse qui a débuté devant la mairie de Port-Louis, ce matin.

Cette initiative revient à l’Union Européenne pour «amener une prise de conscience et promouvoir des actions concrètes pour combattre la violence à l’égard des femmes». Cette marche s'insère aussi dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui sera observée lundi le 25 novembre prochain.

Kalpana Koonjoo-Shah affirme qu’elle compte «venir avec d’autres mesures de sensibilisation pour protéger des femmes». Aux yeux de la ministre, «l'inégalité de genres demeure un des facteurs qui engendrent la violence domestique. Raison pour laquelle des femmes perdent leurs vies».  

« C’est un vrai problème », constate Vincent Degert

Pour l’ambassadeur de l’Union Européenne, Vincent Degert, les femmes qui sont victimes de violence domestique doivent briser le silence. «L’idée est d’alerter les gens sur cette cause, de réfléchir ensemble les mesures pour éradiquer la violence faite à l’égard des femmes et comment faire pour en parler dans la société. Car, on constate que des femmes victimes cachent leurs souffrances et ne veulent pas en parler. C’est un vrai problème. D’ailleurs, huit femmes, victimes de violences conjugales, ont été tuées à Maurice. Lundi, on organisera un débat sur cette question avec des activistes et des psychologues entre autres pour trouver une solution », souligne Vincent Degert.