- Shreya Beeharry, 25 ans, retrouvée la gorge tranchée dans un lit
- Amrit Dayalsingh Beeharry, 63 ans, pendu dans une autre pièce
- Le fils et frère des défunts était interrogé par la police tard hier soir
Drame dans le village de Mare-la-Chaux. Une fille et son père ont été retrouvés morts à leur domicile ce lundi matin. Quand les éléments de la Criminal Investigation Division (CID) de Flacq et de la police scientifique sont arrivés sur place, Yegeshwaree Beeharry, dite Shreya, âgée de 25 ans, se trouvait étendue sur un lit avec la gorge tranchée. Son père, Amrit Dayalsingh Beeharry, 63 ans, était pendu dans une autre pièce de la maison.
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Ce sont des membres de la famille qui ont fait la découverte macabre vers 8h30, après avoir été alertés par une voisine qui aurait vu les corps par la fenêtre. Dans un premier temps, la police criminelle a privilégié la thèse selon laquelle le père aurait égorgé sa fille avant de se donner la mort. Cependant, l’examen médicolégal du corps d’Amrit Dayalsingh Beeharry a fait surgir des interrogations. Depuis, les enquêteurs n’écartent pas la possibilité qu’il s’agisse d’un double meurtre.
Selon les autopsies pratiquées par le Dr Prem Chamane, la jeune femme est morte des suites d’une lacération à la gorge tandis que son père a succombé à une exsanguination provoquée par une coupure au cou. L’enquête devra déterminer si c’est le résultat ou non d’une pendaison volontaire.
La CID de Flacq a auditionné des voisins et plusieurs proches des défunts. Tard dans la soirée, l’interrogatoire du fils et frère des victimes se poursuivait. La police vérifiait notamment les éléments qu’il a avancés.
Shreya Beeharry, en situation de handicap, était orpheline de mère depuis quelques mois. Elle vivait avec son père et son frère. Amrit Dayalsingh Beeharry avait perdu son épouse en 2021 et sa mère en 2019. Ces disparitions l’avaient beaucoup affecté, indique-t-on dans son entourage. « Son moral était au plus bas », affirme Raj Beeharry, un de ses neveux. « Lavi ti inpe dir pour papa la ek so tifi », confirment des habitants du quartier.
Raj Beeharry explique que dimanche soir, son oncle avait confié à un autre neveu qu’il avait l’intention de placer sa fille dans un centre pour personnes handicapées. Entre-temps, « nou pa pe kone nanie kinn arive », nous dit-il, encore sous le choc.
Les dépouilles d’Amrit Dayalsingh et Shreya Beeharry ont été remises à leurs proches. Les funérailles sont prévues ce mardi au cimetière de Belle-Mare.
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