Un squelette de dodo bientôt mis en vente

L’extinction du dodo date du 17e siècle. Un squelette de cet oiseau sera bientôt vendu aux enchères par Summers Place Auctions, en Angleterre.

« La majorité de nos estimations lors de nos ventes aux enchères sont basées sur des pièces similaires. Cet échantillon d’une espèce éteinte, donc c’est difficile d’estimer le prix exact car il n’y a pas de précédent récent, mais nous prévoyons un prix à six chiffres », a confié Rupert Van der Werff, directeur de la maison de vente aux enchères, au journal anglais The Independent. Le squelette composite du dodo, complété à 95 %, sera le premier mis en vente depuis 1914. À l’époque, c’est le Cardiff Museum, qui avait acheté le squelette à un particulier au prix de 350 livres sterling (l’équivalent de 5 millions de livres sterling aujourd’hui).

Celui qui sera bientôt mis en vente appartient à un collectionneur privé qui avait acheté la majorité des ossements entre 1970 et 1980. En 2000, il a réalisé qu’il avait presque suffisamment d’ossements pour construire un squelette. Il lui manquait uniquement une petite partie du crâne et un ensemble de griffes. Ces derniers ont été construits à l’aide d’argile. Ce collectionneur compte maintenant vendre le squelette complété à travers Summers Place Auctions, expert en histoire naturelle.

La quête des ossements de dodos a débuté 200 ans après l’extinction de cet oiseau emblématique de notre île. C’est le Mauricien George Clark, instituteur de profession, qui a découvert des ossements à Mare-aux-Songes, une zone marécageuse aux alentours de l’aéroport de Plaisance. Pensant que le marais pouvait contenir d’autres ossements d’animaux disparus, il avait, à l’époque, engagé des ouvriers pour patauger dans le marais et ils en avaient sorti de centaines d’ossements de dodo. Les os récoltés se trouvent aujourd’hui dans les musées du monde entier.