Tests de fitness à Plaine-Lauzun: plus de 500 véhicules régularisés durant le week-end

Une longue file d’attente s’étalait dimanche au centre de fitness de Plaine-Lauzun. Certains automobilistes avaient quitté leur domicile très tôt dans l’espoir de rentrer chez eux à la mi-journée. Mais c’était peine perdue. Durant le week-end, sur 600 véhicules, un peu plus de 500 ont été régularisés.

Le nombre de véhicules régularisés au cours de ces trois derniers week-ends s’élève à 1 282. La police a été appelée en renfort pour gérer la circulation. Certains automobilistes déplorent la façon de procéder de la National Transport Authority (NTA). Ces automobilistes se retrouvent au centre de fitness pour avoir procédé à des modifications de leur véhicule. Si certains ont changé de moteur, d’autres ont simplement modifié la couleur de leur véhicule. 21 policiers sont appelés pour épauler les officiers de la NTA. Avec cette situation d’urgence, l’organisme n’a eu d’autre choix que d’ouvrir ses portes tous les jours et ce, jusqu’à nouvel ordre. « Les motocyclistes sont invités à se livrer à cet exercice de voluntary disclosure, car ils sont nombreux à avoir modifié leurs deux-roues », dit une source.

Longue attente

La carte grise (horsepower) du véhicule doit correspondre aux caractéristiques du véhicule, nous a-t-on indiqué. Tous ces documents seront remis à la Criminal Investigation Division du Nord pour vérifier s’il n’y a pas eu maldonne. Les ingénieurs du ministère des Infrastructures publiques prêtent main-forte aux officiers du centre de fitness. S’ils décèlent des anomalies, le véhicule ne sera pas autorisé à circuler. Des sanctions seront aussi prises contre ceux qui circulent sans avoir eu de certificat de fitness. Kavi Deenoo ne cache pas sa colère. Il a quitté son domicile à Mare-Tabac vers 5 heures pour se rendre au centre de fitness de Plaine-Lauzun. « C’est une véritable punition. J’ai attendu une demi-journée, alors que je suis là depuis le matin. C’est un manque d’organisation. J’ai seulement changé le moteur de mon véhicule. J’avais des problèmes avec l’ancien. J’ai acheté le moteur d’un camion abandonné. J’avais signalé ce changement à la NTA. » Sayed Jhouree est, lui, arrivé au centre de fitness à 9 heures. Il était loin de se douter du calvaire qu’il allait vivre dimanche. « Je n’ai rien modifié dans ma voiture, un modèle Austin de 1934. Cet habitant de Calodyne avait acheté cette voiture en Grande-Bretagne, il y a 15 ans. Je n’ai rien changé. Quand je l’ai achetée, elle n’avait pas son moteur original. J’ai tous mes documents avec moi. On ne m’a jamais dit quoi que ce soit au cours de ces dernières années, à chaque fois que je venais pour le fitness. »