Transport public : une centaine d’élèves dans un bus, selon un receveur

«Kom dit sa dialogue la : kouma dir boite sardine ça». C’est ainsi qu’un receveur de bus décrit la scène qu’il témoigne régulièrement à bord des bus scolaires qui transportent, selon lui, un surnombre d’élèves, au risque d’un danger.

Ce receveur de bus, qui a requis l’anonymat, affirme que cette scène est monnaie courante sur le trajet Grand-Gaube/Beau-Plan.

Selon lui, 107 élèves du collège Beau-Plan SSS auraient pris place à bord d’un autobus scolaire ce jeudi 16 février. Depuis deux ans cette situation perdure, fait remarquer le receveur. Il déplore que rien n’ait été fait bien qu’il ait rapporté le cas aux autorités concernées.

«Certains parents sont contraints à payer les frais d’un taxi pour envoyer leurs enfants à l’école. Selon la politique d’assurance, nous ne pouvons que transporter qu’un maximum de 75 élèves, alors les règlements en temps normal stipule qu’un bus ne peut transporter que 59 passagers assis et 5 ‘Standing’. Les enfants doivent s'asseoir sur leurs amis ou se mettre debout pendant tout le trajet. C’est dangereux de transporter ce nombre d’enfants dans un bus. Si un enfant est asthmatique ou souffre d’un quelconque problème de santé, je ne sais pas comment on va gérer une telle situation. Le pire, c’est qu’on ne peut pas empêcher les élèves à prendre ce bus. Que vont-ils faire s’ils ne prennent pas le bus scolaire ?», s’interroge-t-il.

Du côté de la National Transport Authority (NTA), on soutient que ce n’est pas possible d’allouer un autre bus scolaire pour le surplus de 32 élèves.

Selon un Transport Controller de la NTA, «si on n’a pas le nombre requis d’élèves soit 75 pour allouer un ‘Dedicated bus’, la NTA ne donnera pas un bus pour véhiculer la trentaine d’élèves additionnels. Dans ce cas spécifique, c'est-à-dire pour la route 227, certains élèves peuvent se rendre à l'arrêt d’autobus qui se trouve juste devant le collège pour prendre un bus normal. D’ailleurs, le transport est gratuit pour eux. Nous devons aussi desservir cette région avec le nombre d’autobus que nous avons», explique-t-il.