Tariq Sohawon : «La vente de peinture a connu un nouvel essor»

La compagnie Polytol vient d’obtenir le Label « Made in Moris ». Son Managing Director explique les raisons de cette adhésion. Tariq Sohawon fait également le point sur le secteur de la peinture au pays.

« Nous envisageons d’étendre nos activités à Madagascar et au Mozambique ».

Polytol Paints est l’un des derniers à avoir reçu le label « Made in Moris ». Qu’est-ce qui motive cette adhésion ?
Notre adhésion est une suite logique de notre engagement visant à maintenir le niveau de qualité de nos produits. Il y a aussi l’effort continu pour offrir une meilleure gamme de peinture aux Mauriciens. Cette approche a beaucoup contribué au succès de notre entreprise de Polytol, Polybois et Polycolor et ce, depuis de nombreuses années.

La firme est un cas typique du savoir-faire mauricien. Le Chief Executive Officer, A. Samad Sohawon, diplômé de France, est lui-même un spécialiste en formulation de peintures. Tout seul, il a développé les gammes de produits que nous fabriquons. C’est une première dans le secteur de la peinture locale. Nous ne travaillons ni sous licence, ni avec aucune autre franchise étrangère. On peut affirmer avec fierté que Polytol Paints est une société 100 % mauricienne.

Adhérer au label Made in Moris, c’est aussi s’engager en faveur des valeurs communes de la marque – telles que l’intégrité, la citoyenneté, la responsabilité, la détermination et la pérennité –, qui nous tiennent à cœur et que nous défendons.

En quoi cela est-il bénéfique à votre société ?
Cela nous permet d’augmenter la visibilité et la médiatisation de nos produits à travers cette plateforme. Le label permet de différencier nos produits de ceux importés et de nous faire reconnaître par les consommateurs, en leur apportant une garantie de qualité. C’est aussi l’occasion de défendre les valeurs de notre entreprise et de nos marques.

Comment se porte le marché de la peinture à Maurice ?
Dans le segment de la peinture pour le bâtiment, il faut faire la distinction entre les grands chantiers et les particuliers. Avec une décroissance dans le secteur de la construction et de l’immobilier ces quatre dernières années, le marché a subi un contrecoup. Pas de construction signifie pas de croissance dans les ventes de peinture. Beaucoup de petites entreprises spécialisées dans la peinture en ont souffert et ont été contraintes à la fermeture.

Mais depuis 2015, nous constatons une hausse du nombre de morcellements et de construction de maisons. La vente au grand public a pris un nouvel essor. Nous espérons qu’elle se poursuivra en 2016 avec une croissance des ventes, en dépit de la rude concurrence dans ce secteur. Nous nous attendons aussi à une reprise dans l’industrie de la construction avec la concrétisation de projets tels les logements sociaux et les villes intelligentes.

Polytol compte-t-elle augmenter sa production dans un proche avenir ?
Avec une équipe de marketing plus dynamique, nous sommes encore plus déterminés à augmenter nos ventes et à obtenir une meilleure part de marché. Déjà, nous enregistrons une croissance confortable à double chiffres.

Qu’en est-il de ses ambitions régionales ?
Polytol a déjà une société de distribution au Kenya depuis 2015. L’objectif est de se positionner sur le marché de la peinture automobile, qui est dix fois plus grand qu’à Maurice. C’est un défi que nous nous sommes lancé. D’ailleurs, Polytol est l’une des rares petites et moyennes entreprises à avoir tenté l’aventure, car l’Afrique comporte toujours des risques. Dans un proche avenir, nous envisageons aussi d’étendre nos activités à Madagascar et au Mozambique.