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Suspicions de sorcellerie à Vallée-Pitot - Bilkiss : «Mo pa enn longanis»

Bilkiss Dhapal est terrifiée aprés son agression.

À Vallée-Pitôt, une altercation troublante a éclaté après que des habitants ont accusé une femme de pratiques occultes, entraînant son agression avant l’intervention des autorités.

Le 20 décembre 2024, au petit matin, un drame s’est déroulé à Vallée-Pitot, laissant un climat de tension. Bilkiss Dhapal, âgée de 57 ans, a été conduite d’urgence à l’hôpital Jeetoo après un incident qui a profondément marqué sa vie. Elle affirme être victime d’une campagne de diffamation orchestrée par des voisins malveillants l’accusant injustement de pratiquer la sorcellerie, plus précisément le longanisme. Clamant son innocence, elle déclare avec force : « Mo pa enn longanis. Mo fer serman divan mo kreater ki zame mo pratik la sorselri. Zot finn akiz mwa a tor », déclare Bilkiss
Des rumeurs destructrices
Bilkiss Dhapal, une femme simple et discrète, vit seule dans un logement modeste situé rue Alma, Vallée-Pitot. Elle travaille comme bonne à tout faire pour subvenir à ses besoins. Séparée de son époux depuis plusieurs années, elle menait jusqu’alors une existence paisible, décrite par ses proches comme bienveillante et généreuse. Son monde a basculé lorsque sa voisine du rez-de-chaussée, une femme dans la cinquantaine, a commencé à répandre des accusations infondées, l’accusant de pratiques occultes.

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Rapidement, ces allégations ont enflammé le quartier, attisant la méfiance et la peur parmi les résidents. Bilkiss, profondément troublée par ces accusations, a immédiatement alerté sa propriétaire, espérant calmer la situation. Une réunion de clarification devait se tenir le lendemain pour apaiser les tensions. Toutefois, la nuit du 19 au 20 décembre a pris un tournant dramatique. « Zot finn dir mo zet zirof, vers disan coson tousa, se ki totalman foss », dit-elle.

Une nuit de terreur

Aux alentours de minuit, un groupe d’individus en colère s’est rassemblé devant la maison de Bilkiss, scandant des accusations et exigeant qu’elle s’explique. La voisine à l’origine des rumeurs la désignait ouvertement, l’accusant devant la foule de sorcellerie. Terrifiée et sentant la situation devenir dangereuse, Bilkiss a tenté de fuir en grimpant sur le toit de sa maison, espérant échapper à la vindicte populaire. 

Malheureusement, dans la panique, elle a glissé et chuté lourdement sur un réservoir d’eau en béton, se fracturant gravement le pied. Immobilisée et souffrant le martyre, elle est restée plusieurs heures au sol, avant d’être finalement secourue par la police alertée par un témoin inquiet. Les forces de l’ordre ont dû intervenir fermement pour disperser la foule hostile et protéger Bilkiss, qui a été transportée d’urgence à l’hôpital Jeetoo.

Menaces et intimidations persistantes

Même à l’hôpital, la situation ne s’est pas apaisée pour Bilkiss. Alors qu’elle était alitée et en convalescence, elle affirme que des personnes liées à l’incident ont tenté de l’intimider, se présentant à son chevet pour la menacer verbalement. Fort heureusement, le personnel médical vigilant a rapidement pris des mesures, expulsant les individus indésirables et renforçant la sécurité autour de la patiente.

Innocence confirmée, mais traumatisme profond

Suite à l’incident, la police a ouvert une enquête approfondie. Aucune preuve tangible de pratiques occultes n’a été trouvée et Bilkiss a été innocentée de toutes les accusations. Pourtant, le traumatisme demeure profond. Depuis sa sortie de l’hôpital le 7 janvier 2025, elle se retrouve sans ressources : pas de vêtements, pas d’argent, et dans l’incapacité de retourner chez elle par crainte de nouvelles représailles. Elle a tenté de regagner son domicile après sa décharge, accompagnée de la police, mais Bilkiss se heurte avec une foule hostile des habitants de la localité qui l'interdit l'accès dans sa maison. « Zot violan ek dir mwa pa revinn la ankor. Tou mo lefe personel dan mo lakaz, mo pena plas pou ale », déplore-t-elle.

Son pied fracturé l’immobilise toujours, et elle se sent abandonnée et vulnérable. « Mo pa enn longanis. Mo zis anvi la pe », répète-t-elle, la voix tremblante. Bilkiss lance aujourd’hui un appel à l’aide : elle espère que la justice reconnaîtra la gravité des actes qu’elle a subis et que des mesures seront prises pour lui assurer sécurité et dignité.
 

 

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