Interview

Sujata Gujadhur : «Le secteur maritime créera environ 5 000 emplois directs et indirects d’ici cinq ans»

Avec l’évolution rapide du secteur maritime, il est primordial d’offrir non seulement des cours basiques, mais aussi des formations qui permettent d’acquérir une qualification professionnelle. C’est dans cette optique qu’Acropolis Shipping Academy Ltd a ouvert ses portes. Sujata Gujadhur, la responsable, nous en parle.

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Le gouvernement met l’accent sur le développement de l’économie océanique. Dans quelle mesure ce secteur est-il important ?
Face à une conjoncture économique difficile, les piliers économiques traditionnels sur lesquels repose l’économie mauricienne commencent à s’essouffler. C’est l’occasion pour le pays de se diversifier en explorant d’autres secteurs, comme l’économie bleue. Le gouvernement mauricien l’a bien compris et met aujourd’hui le cap sur le secteur maritime qui comporte d’énormes potentiels  dans divers domaines, notamment la ship handling, le ship registration et le bunkering. Le secteur maritime est une source de revenus non négligeable, qui créera aussi des emploi s directs et indirects.

Vous avez récemment lancé Acropolis Shipping Academy Ltd, la première académie de marine privée du pays. Dans quelles filières et pour quels postes les étudiants seront-ils formés ?
Les premiers cours d’Acropolis Shipping Academy Ltd ont débuté la semaine dernière.  Nous avons commencé par le Basic Safety Familiarisation. Un cours axé sur les connaissances basiques des normes de sécurité et de sûreté pour un employé sur tout type de navire. Nous prévoyons d’offrir des cours spécialisés à ceux souhaitant embrasser une carrière sur les bateaux remorqueurs, plateformes pétrolières et yachts, entre autres. Par ailleurs, nous envisageons de dispenser des cours qui permettront d’exercer le métier d’officier. Jusqu’ici, aucune institution à Maurice n’a proposé cette formation.

Y a-t-il un engouement chez les jeunes pour travailler dans le secteur maritime ?
Le secteur maritime a toujours attiré les jeunes. Au fil des années, nous avons pu constater l’enthousiasme des personnes pour travailler sur les bateaux de croisière. Pour notre part, nous avons eu un excellent retour car il n’y avait plus de place disponible lors du lancement du premier cours la semaine dernière. Face à cet intérêt, nous sommes optimistes non seulement pour l’avenir de l’académie, mais aussi pour le  secteur car les jeunes demandeurs d’emplois sont conscients de l’importance de se professionnaliser dans un secteur en pleine expansion.

Quel est le nombre d’emplois à prévoir dans ce secteur d’ici cinq ans ?
Le secteur maritime créera environ 5 000 emplois directs et indirects. Toutefois, cela dépendra des actions entamées par les agences de recrutement pour les missions sur les navires et autres bateaux.

Quels sont les principaux défis à relever dans le secteur maritime ?
L’un des défis majeurs est la professionnalisation des futurs employés du secteur. En effet, la formation est étroitement liée à la création d’emplois. Il est important d’assurer non seulement une cohérence concernant la demande sur le marché, mais aussi que les autorités assurent une coordination en matière de policies. Un exemple serait le ship registration qui, une fois lancé, sera un vecteur de croissance pour ce qui est du nombre de navires qui seront accueillis sous le pavillon mauricien et, par conséquent, du total de demandes d’emplois qualifiés sur les navires. Un autre défi serait la sensibilisation de la population  par rapport aux opportunités économiques et les perspectives d’emplois dans le secteur maritime.

 

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