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Student Behaviour Policy: les mesures contre les substances illicites jugées insuffisantes

La Student Behaviour Policy qui met en place un système permettant de contrer l’indiscipline scolaire est sujette à des critiques. Ce protocole comporte des lacunes en ce qui concerne la possession et la consommation des substances illicites dans les collèges. La Student Behaviour Policy s’est avérée être « un coup d’épée dans l’eau », selon les parties concernées. C’est le point de vue de Vikash Ramdhonee. Si le président de la Government Secondary Schools Teachers Union (GSSTU) pense que la politique contre l’indiscipline scolaire est certes un projet louable, il estime que certains points sérieux ont été traités à la légère. « Ce document devrait spécifier la marche à suivre dans l’éventualité où un cas de consommation de drogues est rapporté au collège. Or, il semble que le ministère s’en lave les mains », dit-il. La Student Behaviour Policy prévoit que les responsables d’établissement doivent isoler l’élève et le placer sous leur supervision avant d’informer l’Adsu. Vikash Ramdhonee insiste que ni les enseignants ni les recteurs ne sont formés pour détecter de tels cas. Il ajoute que cette lacune aurait pu être évitée si les enseignants avaient été consultés au préalable.

L’aspect prévention négligé

Selon Kunal Naïk, Advocacy Officer au Collectif Urgence Toxida (CUT), la mesure contre la possession et la consommation des substances illicites est limitée. « Criminaliser des élèves, mineurs de surcroît, ne va aboutir à rien. Il doit impérativement y avoir un ‘National Prevention Plan’, qui comprendra des séances de sensibilisation sur toutes les drogues », dit-il. Et d’ajouter qu’on ne peut faire appel à l’Adsu sans avoir au préalable expliqué les méfaits et enjeux des drogues aux jeunes. Selon lui, ces jeunes doivent être guidés, encadrés, mais pas incarcérés. Kunal Naïk parle aussi d’items qui auraient dû figurer dans cette politique contre l’indiscipline scolaire. Il cite « un suivi psychosocial adapté aux enfants qui présentent des troubles comportementaux et un plan de prévention concernant la sexualité, les drogues et le suicide, entre autres ». Les autorités, dit-il, doivent également mettre en place un ‘National Drug Control Master Plan’, avec un axe spécifique sur la prévention nationale. On pourra conscientiser les jeunes et leur communiquer des informations qui vont les aider à réfléchir. Il faut également revoir notre politique des drogues pour l’adapter à notre temps et au contexte mauricien », explique l’Advocacy Officer. Pour sa part, Lindsay Despois, le directeur du secondaire au ministère de l’Éducation, attire notre attention sur le fait que les drogues sont traitées de manière générale dans le protocole. « Nous mettons l’accent sur la prévention. Notre but est de ramener l’enfant dans le droit chemin. Cependant, il incombe aux responsables des collèges de s’attarder sur les problèmes récurrents dans leurs établissements et d’y proposer une solution avec le soutien du ministère », dit-il.
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