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Père Grégoire : « Le pape François a bouleversé l’Église avec ses idées progressistes »

Le père Grégoire rappelle que le souverain pontife a élargi la mission de l’Église au-delà des préoccupations spirituelles.

Le pape François a transformé l’Église catholique avec ses réformes audacieuses et ses idées progressistes. Son pontificat se distingue par son engagement pour l’inclusivité, la paix, l’écologie et la justice sociale, redéfinissant ainsi l’image de l’Église dans le monde. Tel est le constat du père Jocelyn Grégoire. 

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À travers ses prises de position courageuses, le pape François a exercé une influence considérable sur de nombreux aspects de la vie ecclésiale jusqu’à ses derniers jours. C’est ce qu’estime le père Jocelyn Grégoire. Il met en lumière quatre piliers essentiels pour comprendre l’héritage de ce pontificat novateur : les réformes inclusives, le dialogue interreligieux, l’engagement écologique et la lutte contre l’autoréférentialisme. 

« Le pape François a secoué l’Église catholique avec ses prises de position courageuses et progressistes, affirmant son influence sur de nombreuses facettes de la vie de l’Église », estime le père Grégoire. Il précise que le défunt souverain pontife a mis en œuvre plusieurs réformes majeures pour rendre l’Église plus inclusive. 

Parmi celles-ci figuraient l’inclusion des divorcés remariés, des personnes homosexuelles et des migrants, ainsi que la nomination de femmes à des postes-clés au sein de l’administration vaticane. « Ces actions ont été considérées comme des initiatives audacieuses, particulièrement dans un contexte où l’Église était fréquemment perçue comme conservatrice », indique le père Grégoire. 

Le dialogue interreligieux et la promotion de la paix ont également été au cœur du pontificat du pape François. Le père Grégoire explique que le souverain pontife a vigoureusement encouragé la conversation interreligieuse et intensifié ses appels à la paix, en particulier face aux conflits en Ukraine et au Moyen-Orient. Selon lui, ces initiatives témoignent de la volonté de l’Église d’assumer un rôle proactif dans la promotion de la paix mondiale. 

L’écologie et la justice sociale faisaient également partie des priorités du pape François. Le père Grégoire évoque l’encyclique « Laudato Si’ », dans laquelle le pape appelle à une écologie intégrale, soulignant la responsabilité des catholiques envers la planète et les plus démunis. « Le pape a élargi la mission de l’Église au-delà des préoccupations spirituelles, intégrant des enjeux environnementaux et sociaux », précise-t-il. 

Une autre critique importante du pape François portait sur l’autoréférentialisme de l’Église. Le père Grégoire rappelle que le pape a appelé à une institution plus accessible, incitant les prêtres à renoncer aux privilèges matériels et à se rapprocher des fidèles. Cela a contribué à donner à l’Église une image plus modeste et accessible. 

Institution plus inclusive

Pour le père Grégoire, il est juste de dire que le pape François a posé les bases de l’Église de demain. « Ses déclarations ont favorisé l’émergence d’une institution plus inclusive, dédiée aux discussions interreligieuses, à la justice sociale et à la protection de l’environnement », affirme-t-il. Ces transformations, selon lui, ont permis de créer une Église capable de relever les défis contemporains tout en restant fidèle à ses valeurs essentielles. 

Le père Grégoire estime que plusieurs des thèmes soulevés par le pape François méritent d’être approfondis. Concernant l’écologie, il rappelle que le pape François, dans l’encyclique « Laudato Si’ » en 2015, a appelé à une conversion écologique et à la protection de notre « maison commune ». 

En ce qui concerne la lutte contre la pauvreté et les inégalités, le père Grégoire cite les critiques du pape contre un système économique mondial qui favorise les riches au détriment des pauvres. Le souverain pontife plaidait également pour une économie plus juste et solidaire. 

Le père Grégoire évoque aussi l’engagement du pape François envers les migrants, rappelant que dès le début de son pontificat, il a manifesté une forte solidarité envers les réfugiés. « Il a visité des camps de réfugiés et a plaidé pour un accueil plus humain et digne », indique-t-il. Le pape a aussi dénoncé les politiques de fermeture des frontières, insistant sur le fait que les migrants doivent être considérés comme des frères et sœurs.  La paix a constitué un thème central des allocutions du souverain pontife, ajoute le père Grégoire. Il souligne que le pape a inlassablement plaidé pour la cessation des conflits et la réconciliation entre les nations, un message constant tout au long de son pontificat. 

Le père Grégoire revient sur l’héritage légué par le pape François, en particulier l’importance de l’humilité et de la proximité avec les fidèles. « Il a exhorté les prêtres et les dirigeants religieux à se rapprocher des fidèles, à abandonner les privilèges matériels et à mener une existence austère », rappelle-t-il. Selon lui, maintenir cet héritage implique d’adopter une attitude de service et de compassion dans nos interactions quotidiennes.

 

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