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Girish Baichun : l’unique Mauricien au Mental Health Leadership and Advocacy Programme

Girish Baichun est pompier de profession.
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Girish Baichun, 27 ans, a été le seul Mauricien à participer à une formation sur la santé mentale organisée par l’Université de Zimbabwe, avec le soutien de l’Africa Centres for Disease Control and Prevention. Trente-trois candidats ont été retenus parmi 1 600 postulants.

À 27 ans, Girish Baichun a bénéficié d’une bourse pour de l’Africa Centres for Disease Control and Prevention pour participer au Mental Health Leadership and Advocacy Programme. Il a été le seul Mauricien à suivre cette formation de l’Université de Zimbabwe, du 24 mars au 4 avril. 

« Un suivi psychologique est essentiel pour maintenir une bonne santé mentale et prévenir les troubles mentaux », affirme Girish Baichun. Il illustre son propos par un exemple concret : « Le stress, s’il n’est pas maîtrisé, peut pousser une personne à consommer de la drogue, voire provoquer une rupture d’anévrisme. Il faut donc, dès le départ, prendre soin de sa santé mentale. »

Les participants ont suivi dix jours de formation.
Les participants ont suivi dix jours de formation.

Du 24 mars au 4 avril, il a renforcé ses compétences en leadership et en plaidoyer dans le domaine de la santé mentale, dans le cadre de cette formation de haut niveau. Il était l’unique Mauricien parmi les 33 participants sélectionnés parmi 1 600 candidatures provenant de 55 pays africains.

C’est sa profession de pompier et son engagement communautaire au sein du Grand River South East Youth Circle (GRSEYC) qui l’ont distingué. « Dans mon métier, je suis régulièrement confronté à des situations traumatisantes, comme des accidents, des opérations de secours ou des blessures graves. Il faut avoir un mental solide pour tenir. Pour cela, il ne faut pas se focaliser sur les problèmes, mais chercher des solutions. Le stress ne doit jamais devenir une ‘issue’. Il est important d’en parler, de demander de l’aide, et il existe des professionnels pour ça », explique Girish Baichun.

Les participants ont d’abord été sensibilisés aux causes sociales des troubles de la santé mentale, à l’impact mondial des maladies mentales, neurologiques et liées à la consommation de drogues, ainsi qu’aux lacunes dans les soins existants. Ils ont découvert des approches efficaces, notamment le programme mhGAP (Mental Health Gap Action Programme) de l’Organisation mondiale de la santé. La formation a également couvert les lois encadrant la santé mentale, les questions d’éthique, les droits humains, ainsi que les moyens d’investir plus efficacement dans ce domaine. « Le cours mettait l’accent sur la lutte contre la stigmatisation, la promotion de la santé mentale et la gestion des urgences, y compris les crises climatiques », souligne-t-il.

Les sessions ont également porté sur le soutien aux enfants, aux personnes âgées, aux personnes vivant avec le VIH/Sida et aux détenus. Les participants ont découvert plusieurs initiatives innovantes mises en place au Zimbabwe, notamment la visite d’un centre de réhabilitation. « Ce centre aide les personnes souffrant de troubles mentaux ou de dépendance à se rétablir et à se réintégrer dans la société. Par exemple, après une période de réhabilitation, les usagers de drogues peuvent rencontrer des difficultés d’insertion. Pour prévenir les rechutes, le centre leur offre la possibilité d’apprendre un métier comme la plomberie ou la soudure », explique Girish Baichun. Une initiative qui, selon lui, pourrait être implémentée à Maurice.

Une autre découverte a été The Friendship Bench, un projet connu dans le monde entier. Il forme des agents de santé appelées « grand-mères » à offrir une thérapie simple sur des bancs publics, dans les quartiers.

 

 

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