Spectacle d’humour - 100 % mauricien: à pleurer de rire

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10566","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-19894","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Le sketch \u2018Dan bis\u2019 a permis \u00e0 de jeunes humoristes de faire montre de leur talent."}}]] Le sketch ‘Dan bis’ a permis à de jeunes humoristes de faire montre de leur talent.

</div> Les histoires rocambolesques de Sanjeev Moheeputh et les remémorations de Gérard Ratinon, qui ont évoqué, en quelques minutes, les 20 ans de ce spectacle, ont conquis l’audience. Sont ensuite montés sur scène Les Moustiker et les nouvelles pousses de l’humour mauricien. Et ça passera pour eux. Idem pour Cyril Luximan qui en était à son baptême du…rire. Et le public ne cessera de rire avec des sketches tels que ‘Le coach’, d’un Stephan Raynal au top de sa forme. Cependant, un des grands moments du spectacle reste celui du vieux routier Lindsay Mootien. Ce dernier a, pour l’occasion, revisité son sketch ‘Meyer sofer’ qui égratigne certains politiciens. Les humoristes se sont beaucoup inspirés de l’actualité pour faire pleurer de rire le public. Ils ont fait un clin d’œil à une ancienne vendeuse de ‘cotomili’, ont parlé de l’opération du Premier ministre en Inde avant de se pencher sur le talent de tout régler de Super Dayal. À noter que Miselaine Duval-Verdun a aussi fait plier de rire l’assistance dans son rôle de femme jalouse. Et comme il fallait s’y attendre, les parodies étaient aussi au rendez-vous, avec Alain Narainsamy qui a repris, à sa manière, la chanson ‘Shekini’ du groupe P-Square.

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Ce qui a changé en 20 ans…

Qu’est-ce qui a changé dans l’humour mauricien en 20 ans ? Nous avons posé la question à cinq humoristes qui ont fait un bout de chemin avec le spectacle d’humour 100 % mauricien. Sam Ammigan: « Le public est de plus en plus exigeant » « L’humour mauricien a définitivement beaucoup évolué. Aujourd’hui, certains humoristes peuvent vivre de leur art. Quand j’ai débuté, c’était loin d’être le cas. Mais il faut continuer le travail parce ce que le public est de plus en plus exigeant. » Yousuf Elahee: « Un bon en avant » « On a fait un bond en avant. Et cela a été uniquement possible grâce à un partage entre les anciens et les jeunes. Dans ce petit jeu, les deux parties apprennent toujours quelque chose. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai créé le ‘Moutouf Comedy Club’, qui repère des talents pour des spectacles tant à Maurice qu’à l’étranger. Car notre humour peut facilement être présenté à la diaspora mauricienne. » Lindsay Mootien: « L’humour mauricien piétine » « On a, certes, fait du chemin. Mais selon moi, l’humour mauricien piétine encore. Pour cause, il n’y a pas beaucoup de plateformes pour qu’un humoriste puisse faire montre de son talent. Et si c’est le cas, la location dépasse souvent son budget. Il ne faut pas non plus oublier le piratage. C’est pour cela que je ne mets plus mes DVD sur le marché. » Miselaine Duval-Verdun: « Toujours frapper à des portes » « Je suis très contente de l’évolution de notre humour. Je suis directrice de la troupe Komiko. Cela n’a pas été facile au départ, mais aujourd’hui je suis fière de notre parcours. Nous avons pu créer, à Maurice, un véritable festival du rire avec de célèbres parrains et marraines, dont Pascal Légitimus et Anne Roumanoff. Mais j’avoue que ce n’est pas toujours facile d’être humoriste à Maurice. Il faut toujours frapper à des portes pour chercher de l’aide. » Berty Prosper: « Quelques spectacles pour survivre » « L’humour a certes évolué, mais ce n’est pas pour autant facile pour les humoristes. S’il n’y avait pas eu Immedia et Komiko, je crois bien que l’humour mauricien aurait déjà mordu la poussière. Pour notre troupe, ‘Les Moustiker’, ce sont surtout les fêtes privées et quelques spectacles que nous jouons qui nous permettent de survivre. »