Le SME Development Scheme devrait bientôt entrer en vigueur. Le Conseil des ministres s’y est penché le vendredi 22 janvier. Mais cela ne suffit pas pour convaincre le président de la Fédération des Petites et moyennes entreprises.
Le Conseil des ministres a approuvé, le vendredi 22 janvier, l’introduction du SME Development Scheme dans le cadre du projet de faire des Petites et moyennes entreprises (PME), la colonne vertébrale de l’économie.
« Il y a un fossé entre l’annonce et la mise en œuvre qu’il faut tenir compte », explique d’emblée Amar Deerpalsingh, président de la Fédération des Petites et moyennes entreprises. Et d’ajouter que « ce qu’il faut savoir, c’est si les entreprises pourront réellement prendre avantage des mesures annoncées ».
Dans le cadre du SME Development Scheme, les PME répondant aux critères se verront octroyer un SME Development Certificate. Les titulaires de ce certificat pourront bénéficier des incitatifs et autres facilités : (a) un congé fiscal sur le revenu pour les huit premières années et d’autres avantages fiscaux (b) une subvention spéciale pour la formation, le conseil, la gestion financière, l’étude de faisabilité et une assistance technique. La subvention sera de 10 % de la valeur du projet jusqu’à un maximum de Rs 150 000 ; et (c) des solutions de soutien aux entreprises par MyBiz et un mécanisme accéléré pour obtenir des permis et licences.
MauBank introduira aussi un régime spécial de financement aux entreprises. La banque proposera également une subvention pouvant aller jusqu’à Rs 10 000 pour la conduite d’études de faisabilité des projets des PME dans les secteurs des Tic, de la fabrication, de l’aquaculture, de l’énergie renouvelable et de l’artisanat.
Si le président de la Fédération des PME salue les décisions, il s’interroge sur la capacité du « one-stop shop » MyBiz de « deliver the goods ». « N’oublions pas que MyBiz n’est pas une entité légale, c’est simplement une antenne de la Small and Medium Enterprises Development Authority (Smeda). Le même personnel de la Smeda est à MyBiz. Le hic, c’est que la Smeda n’a pas réussi à donner une nouvelle impulsion au secteur des PME, ce n’est pas en créant une antenne dans un nouveau bureau que les problèmes des PME seront résolus », explique le président de la Fédération des PME.
Amar Deerpalsingh s’insurge contre les délais dans la mise à exécution des mesures. « Les mesures visant les PME ont été annoncées depuis la présentation du budget en mars 2015, notamment les Rs 10 milliards réservées au secteur. Presqu’un an s’est écoulé et on attend toujours l’accès au financement promis. Entre-temps, les PME continuent de galérer malgré le fait d’être les premières pourvoyeuses d’emplois à Maurice. Ce ne sont pas des annonces qui vont les aider. Il faut plus de proactivité, si on veut vraiment que les PME décollent », dit-il.
Le président de la Fédération des PME pointe également du doigt les Rs 10 000 annoncées pour l’élaboration d’une étude de faisabilité. « C’est une plaisanterie. Rien que pour le VAT Return, des firmes comptables réclament aux entreprises un montant de Rs 5 000, je ne vois pas comment on peut commanditer une étude de faisabilité avec une somme de Rs 10 000 ».
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