Ranjita Appiah: « Je considère mon métier comme un art »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15826","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-26663","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"248","height":"440","alt":"Ranjita Appiah"}}]] Ranjita Appiah explique que ses revenus ont aidé à la construction de sa maison et à l’éducation de ses enfants.

</div> Laddoo, Gulab Jamun, Nan khatai. Rasgulla, Burfi, Tekwa, Kajja… À l’évocation de ces délices, l’eau nous vient déjà à la bouche. En effet, il faut compter plus d’une dizaine de variétés de sucreries indiennes que Ranjita confectionne et commercialise depuis 10 ans. Cette habitante de Quatre-Bornes raconte que sa passion pour la préparation des gâteaux remonte à son enfance. « Au fait, ma mère préparait des gâteaux salés (N.D.L.R. : samoussa, pâtés) et les vendait à la foire de Goodlands chaque semaine. Souvent, même à 3 heures du matin, je l’aidais dans la préparation. C’était un plaisir d’admirer ma mère confectionner les gâteaux et c’est ainsi que j’ai développé cette passion pour ce métier», avance notre interlocutrice. D’ailleurs, en accompagnant sa mère tous les jours, elle a aussi développé une rapidité à la préparation de certains gâteaux. « En 15 minutes, je peux facilement fourrer 150 samoussas», indique-t-elle. Après son mariage, elle s’associe avec son époux pour la vente des pistaches. « Nous confectionnions tous les types de pistaches. Cependant, après ma grossesse, je ne pouvais plus continuer. La préparation des pistaches me causait des problèmes de santé », fait-elle ressortir. Cependant, Ranjita n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers. « Dix ans après le mariage, lorsque mes deux enfants ont grandi, j’ai décidé de faire quelque chose qui m’apporterait non seulement un revenu, mais aussi du bonheur. C’est ainsi que j’ai décidé de mettre mon savoir-faire en pratique », dit-elle. Par ailleurs, Ranjita souligne que sa belle-famille est très religieuse et, chaque matin, elle prépare des gâteaux sucrés comme offrandes. « De ce fait, ma belle-mère et mon époux m’ont encouragée dans cette nouvelle aventure », confie-t-elle. Elle s’y est mise et elle a réussi. Aujourd’hui, Ranjita a réussi à séduire une grande clientèle. Toutefois, elle dit travailler uniquement sur commande. « Je reçois souvent des commandes pour les mariages. Une boîte comprend normalement trois variétés de gâteaux. Pour un mariage, je reçois en moyenne une commande de 1 000 boîtes, ce qui fait un total 3 000 gâteaux. Pour respecter une telle commande, il me faut environ trois jours », dit la femme entrepreneur. Par ailleurs, elle avance que la demande pour ses produits est toujours grandissante. « Je pense que la confection de gâteaux est innée en moi. Je considère ce métier comme un art », avance-t-elle. En outre, elle explique que ses revenus ont aidé à la construction de sa maison et à l’éducation de ses enfants.