Shateeaum Sewpaul d’harel mallac Technologies : «Maurice doit commencer à se comparer à des pionniers mondiaux»

Faire du secteur de la technologie le premier pilier de notre économie dans les prochaines années est une ambition réalisable. C’est ce que le General Manager d’Harel Mallac Technologies Ltd déclare dans l’interview qui suit:

Harel Mallac Technologies a récemment restructuré ses opérations. Qu’est-ce qui change ?
C’est notre approche et nos offres vis-à-vis du marché qui sont en constante mutation et novatrices. Auparavant, il y avait diverses entités au sein de notre division qui offraient des services complémentaires dans le domaine de l’intégration de la technologie. On a consolidé ces entités, ces équipes et ces solutions afin qu’on devienne une seule entité qui se positionne sur le marché, que ce soit à l’échelle locale ou internationale. Cela nous a permis de consolider nos forces et nos expertises, ce qui apporte une plus grande synergie parmi les professionnels. Par ailleurs, nous avons également réaménagé des ressources au sein de l’entreprise.

Quel est votre constat sur le développement du secteur de la technologie à Maurice ?
En tant qu’acteur actif au cours de ces 25 dernières années, on peut dire que l’industrie a été performante. Mais il nous reste quand même beaucoup à faire. Je parle ici de nouvelles technologies, de nouveaux concepts, de nouvelles solutions, entre autres. Il faut qu’on dégage des solutions traditionnelles pour pouvoir bouger plus vite et s’aligner sur le marché mondial. La technologie est accessible à tout le monde aujourd’hui et cela rend le domaine plus dynamique et plus compétitif. Ainsi, les acteurs dans le secteur sont poussés à être beaucoup plus proactifs pour pouvoir être à la hauteur de ce qui est fait mondialement. C’est pourquoi désormais on parle du concept d’Internet of Things (IOT), Analytics, Artificial Intelligence et Virtual Reality. Toutefois, la sécurité et la mobilité de la technologie ne sont pas à oublier.

Quelle est la position de Maurice par rapport à d’autres pays africains ?
Le World Economic Forum et d’autres organismes internationaux placent déjà Maurice à la première position parmi les pays africains lorsqu’il s’agit de la maturité et de l’usage de l’informatique. Mais il ne faut pas qu’on arrête seulement à notre benchmark en Afrique. Il faut qu’on soit un point de référence avec les pionniers au niveau mondial, en particulier avec l’Asie, l’Europe et l’Amérique. Maurice doit commencer à s’inspirer et à se comparer à des pionniers mondiaux.

Pensez-vous que le secteur de la technologie peut devenir le premier pilier de notre économie ?
Dans les années qui suivent, c’est définitivement une ambition qu’on peut atteindre. Ce n’est pas impossible et ce n’est pas irréaliste. D’abord, Maurice est bien située géographiquement et culturellement pour pouvoir aborder multiples marchés. Il suffit qu’on ait de bonnes équations avec les bons partenaires mondiaux pour pouvoir générer du business avec de fortes valeurs ajoutées. Par ailleurs, le fait que l’informatique est un secteur qui est appelé à se réinventer très vite et se développer dans les services à valeur ajoutée, il y a bon nombre d’emplois qui devraient être créés.

Quels sont les nouveaux projets d’Harel Mallac Technologies ?
La stratégie que nous avons enclenchée depuis juin dernier est de renforcer notre position de leader à Maurice, en apportant sur le marché une sophistication sur nos offres. Par ailleurs, nous souhaitons consolider notre base sur les pays où nous opérons déjà tels que le Rwanda,  le Burundi et Madagascar. Désormais, notre objectif est d’être présent dans d’autres pays africains. Nous avons déjà identifié des marchés spécifiques, où nous allons développer notre présence à travers des partenariats et des acquisitions dans les mois à venir. Nous visons principalement l’Est et l’Ouest du continent africain, tout comme des territoires spécifiques au centre de l’Afrique.