La Federation of Pleasure Craft Operators, regroupant les plaisanciers et skippers, a manifesté dans les rues de Port-Louis, le mercredi 14 septembre. Elle s’élève contre la nouvelle politique de gestion du secteur.
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«Nou bato pe kraze » ; « Method Australien pa pou Morisien » ; « Ti konstrikter bato pe mort » ; « Aret kraz ti pleyancier »… Autant de slogans inscrits sur les pancartes brandies par des centaines de plaisanciers et de skippers le mercredi 14 septembre. Après s’être rassemblés au centre social Marie-Reine-de-la-Paix, ces plaisanciers et skippers ont entamé une marche pacifique jusqu’au jardin de La Compagnie.
Ils s’insurgent contre les nouveaux règlements édictés par la Tourism Authority, qui, disent, « ne sont pas appropriés » pour assurer la sécurité en mer. à partir du 15 octobre, les bateaux de plaisance, qui accueillaient 16 personnes, ne pourront en transporter que huit, dont deux membres d’équipage. Ce qui représentera une « grosse perte », selon les contestataires.
La Federation of Pleasure Craft Operators (FPCO) exige une rencontre avec le ministre du Tourisme Xavier-Luc Duval. « Il n’y a eu aucune consultation avant que la Tourism Authority édicte sa nouvelle politique sur les bateaux de plaisance. C’est inacceptable. Notre gagne-pain est enjeu », déplorent-ils.
Prem Beerbul, président de la FPCO, demande aux autorités de « geler les nouveaux règlements » pour ne pas pénaliser les plaisanciers et les skippers. Karl Lamarque, secrétaire de la fédération, souligne que si « d’ici le lundi 19 septembre, la Tourism Authority ne revoit pas sa décision, une action judiciaire pourrait être considérée ». La FPCO prévoit un autre rassemblement le 26 septembre.
Ce qui change
À partir du 15 octobre, les plaisanciers devront respecter la conception et la construction des bateaux de plaisance, la capacité porteuse de l’embarcation et la catégorisation des skippers ou des équipements de sécurité et de navigation à bord.
Réactions
Xavier-luc Duval, ministre du Tourisme: «Il serait irresponsable de ma part de ne pas agir»
« L’excès de passagers affecte le confort et surtout la sécurité à bord de ces bateaux. » C’est ce qu’a déclaré Xavier-Luc Duval dans un communiqué. « Certains propriétaires sont avant tout motivés par des intérêts pécuniaires. Ce sont des bombes à retardement. Ce serait irresponsable de ma part de ne pas agir », dit-il. Face aux propos des contestataires, la cellule de communication du ministère précise que « les nouveaux règlements seront appliqués dans l’intérêt du public ».
Robert Desvaux, président de la Tourism Authority: «La sécurité avant tout»
Robert Desvaux est catégorique : « Le système actuel est dangereux. Après plusieurs accidents, neuf personnes décédées et plusieurs failles notées, en tant qu’autorité, nous devons agir pour assurer la sécurité du public. » Raison pour laquelle, ajoute-t-il, « nous voulons appliquer un système de transparence et conforme aux normes internationales ». Le président de la Tourism Authority déplore le fait que ce ne soit pas le cas actuellement. « Comment expliquer qu’un bateau transporte huit passagers, alors qu’un autre, du même modèle, en transporte 18 ? Nous ne réduisons pas le nombre de passagers, mais appliquons les conditions nécessaires. Comment ces opérateurs ont-ils eu l’autorisation de transporter autant de personnes ? »
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